L’armée et le ministère des Affaires étrangères de Syrie ont confirmé mardi après-midi, dans deux communiqués séparés, l’implication des groupes terroristes et de leurs alliés dans l’attaque chimique contre Idlib.
« Les forces armées syriennes ont catégoriquement démenti l’utilisation de produit chimique dans la région de Khan Cheikhoun, au sud de la province d’Idlib. D’ailleurs, l’armée n’a jamais employé d’arme chimique. La responsabilité des attaques chimiques revient aux terroristes takfiristes et à leurs alliés qui sont prêts à tout pour concrétiser leurs projets machiavéliques », lit-on dans le communiqué de l’armée syrienne, rapporté par SANA.
Le texte souligne aussi que ces attaques chimiques prouvaient parfaitement le désarroi et l’état d’esprit défectueux dans lequel se trouvent les groupes terroristes qui essuient échec après échec.
De son côté, le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré que l’armée syrienne ne possédait pas d’arme chimique et ne cherchait nullement à en avoir. « Depuis qu’elle a adhéré à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), la Syrie a toujours respecté ses engagements et ce fait a été avéré à plusieurs reprises par les observateurs internationaux », précise-t-il.
La tactique des groupes terroristes et de leurs acolytes qui relève de l’abus politique, consiste à tuer des civils, femmes et enfants entre autres, pour en imputer la responsabilité au gouvernement du président Assad, explique le communiqué du ministère.
L’attaque chimique contre la province d’Idlib a eu lieu mardi 4 avril, dans la matinée. Elle s’est soldée par la mort de 60 personnes et des dizaines d’hospitalisés en raison de graves séquelles dues à l’asphyxie.
Le ministère russe de la Défense a affirmé mercredi matin dans un communiqué que l’incident chimique à Idlib « est dû à l’explosion d’un entrepôt d’armes chimiques détenu par l’opposition ».
En 2014, le gouvernement syrien a démantelé ses entrepôts d’arsenal chimique sous l’égide de l’ONU et de l’OIAC, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. Il avait, à maintes reprises, tiré la sonnette d’alarme quant à l’usage de l’arme chimique contre la population par les groupes terroristes takfiristes.