Le général Qamar Javed Bajwa, commandant des forces armées pakistanaises, devrait se rendre à Téhéran afin de dissiper les inquiétudes des responsables iraniens, dues à la décision du ministère pakistanais de la Défense d’autoriser l’ancien chef de l’armée de prendre la direction de la coalition saoudienne.
L’ambassadeur de la République islamique d’Iran au Pakistan, Mahdi Honardoust, a déclaré que la décision du général Raheel Sharif, ancien chef de l’armée pakistanaise, d’assumer le commandement de la coalition militaire anti-yéménite dirigée par l’Arabie saoudite, portait atteinte à l’unité entre les pays islamiques.
Il a salué l’impartialité du Pakistan envers la guerre au Yémen, ajoutant que les relations Téhéran-Islamabad étaient si profondes que des petits événements ne pouvaient les entraver.
De son côté, le général Qamar Javed Bajwa a déclaré qu’Islamabad allait dissiper les inquiétudes de Téhéran, malgré la décision du général Raheel Sharif de prendre la direction de la coalition saoudienne.
L’Iran a souligné, à maintes reprises, que la coalition militaire anti-yéménite, dirigée par l’Arabie saoudite, menaçait les pays islamiques plutôt que les groupes terroristes et takfiristes.
En réaction à cette décision, nombreuses sont les figures politiques du Pakistan à avoir annoncé que plus de 75 % du peuple pakistanais s’opposait à cette décision.
Il y a deux ans, lorsque l’Arabie saoudite a décidé d’attaquer le peuple sans défense du Yémen, le Parlement pakistanais a rejeté la demande de Riyad qui avait appelé Islamabad à se rallier à la coalition.