C’est à la tête d’une haute délégation que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a pris ce samedi 1er avril la direction de Washington pour y effectuer une visite de quelques jours.
Les ministres égyptiens des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Sahar Nasr, de l’Industrie et du Commerce, Tarek Qabil, des Finances, Amro Al-Garhi, ainsi que le directeur du Service de renseignement général égyptien, Khaled Fawzy, le directeur du bureau du président, Abbas Kamel, et le porte-parole officiel de la présidence, Alla Youssef, font partie de ceux qui accompagnent le président égyptien au cours de ce voyage, nous informe le site Youm7.
Le renforcement des liens économiques et commerciaux, l’accroissement du volume des investissements des États-Unis en Égypte en vertu de plans de modification économique visant à régler les problèmes structuraux de l’Égypte sont parmi les sujets qui domineront les discussions entre les deux parties.
Dès son arrivée à Washington, al-Sissi effectuera une série de rencontres avec de hautes personnalités américaines, entre autres des membres du Congrès américain, de la Chambre du commerce, ainsi que le ministre des Affaires étrangères et le vice-président Mike Pence. Il sera de surcroît reçu lundi par Donald Trump à la Maison-Blanche pour mener des discussions sur les possibilités de renforcement des relations bilatérales et au sujet des questions ayant trait à la situation régionale et internationale.
Donald Trump avait plus tôt invité son homologue égyptien à se rendre aux États-Unis au cours d’un appel téléphonique.
Le déplacement d'al-Sissi aux États-Unis de Trump, le président américain qui ne cache pas ses penchants pour Israël, intervient alors que d'après certains experts, l'Égypte serait capable de jouer un rôle important dans le sens de la normalisation entre les États arabes et Israël, vu des rapports privilégiés entre Israël et l’Égypte définis par l’accord de paix de Camp David.
À noter qu’après avoir signé l’accord de paix avec Israël, l’Égypte reçoit chaque année de la part des États-Unis une aide financière d’un montant de 1,5 milliard de dollars, dont 1,3 milliard sous forme d’aides militaires et en armement. Ces aides avaient été suspendues sous l’ancienne administration US.
D’autre part, il semble peu probable que les États arabes puissent se trouver sur la même longueur d’onde au sujet des questions géopolitiques.
Il y a trois jours, mercredi, lors du 28e sommet de la Ligue arabe qui s’est tenu cette année en Jordanie, al-Sissi a quitté la salle dès que l’émir du Qatar a commencé son discours.
Dès 2013, les relations entre Le Caire et Doha ont commencé à se dégrader suite à la destitution de Mohamed Morsi, l’ex-président égyptien qui était soutenu par l’association des Frères musulmans. Le Qatar soutenait Morsi et a donné refuge aux leaders du mouvement des Frères musulmans.
Dans son discours, l’émir du Qatar a souligné l’importance de trouver une solution à la question palestinienne. Tamim ben Hamad, dont le soutien aux groupes terroristes est connu de tous, a mis en exergue la nécessité de mettre un terme à la catastrophe humaine qui se joue en Syrie et aux souffrances du peuple syrien. Il a insisté sur l’importance de prendre toutes les mesures nécessaires pour forcer le régime syrien à la mise en application des accords de Genève 1.