Au Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, plus aucun fléau n'épargne les 26 millions d'habitants. 17 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire, soit 60% de la population, alertent les Nations unies.
Bettina Lüscher, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), a tiré la sonnette d'alarme à propos du risque croissant de famine générale qui a atteint le niveau 4 dans 7 des 22 provinces du Yémen.
" Chaque mois, le PAM subvient aux besoins alimentaires de 7 millions d'habitants. Ce chiffre ne représente même pas la moitié des personnes qui souffrent de la faim ", a-t-elle ajouté.
Elle s'est dite inquiète de la poursuite de la guerre et de la destruction des ponts qui entravent l'acheminement des convois humanitaires.
Les efforts humanitaires internationaux ne suffisent plus à venir en aide à la population en proie à une guerre d'usure. Deux ans après le début de l'intervention armée de la coalition menée par l'Arabie saoudite, le Yémen s'enfonce dans une crise humanitaire apocalyptique.
Le Yémen est bombardé depuis 2015 par l'Arabie saoudite et ses alliés. Un blocus terrestre, maritime et aérien y minimise les chances d'amélioration de la situation humanitaire. L'objectif de cette offensive est de faire revenir au pouvoir le président démissionnaire Mansour Hadi.
Pour l'heure, on déplore plus de douze mille morts, des dizaines de milliers de blessés, des millions de déplacés et la destruction d'une grande partie des infrastructures du pays.