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"J'accuse!!!"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants houthis engagés depuis deux ans dans une défense sans merci contre l'agresseur saoudien©Al Alam

Le 25 mars marque le deuxième anniversaire de l'agression saoudienne contre le Yémen qui a coûté la vie à plus de 12.000 civils et a réduit en cendre près de 90% des infrastructures de ce pays, détenteur de l'une des plus anciennes civilisations du monde. Un pays érigé sur une nappe d'or noir, mais qui en raison des convoitises et des ingérences de son voisin du sud (Arabie saoudite) n'a jamais été à même d'en profiter.

La coalition dirigée par l'Arabie saoudite utilise des armes à sous-munitions contre les civils©Amnesty International

Deux ans après avoir lancé son équipée militaire, la coalition que Riyad dit avoir mise sur pied pour ramener au pouvoir le président démissionnaire, Hadi, va d'échec en échec. Dans le sud, le port d'Aden que les "Hadistes" contrôlent est un enfer où les mercenaires de Riyad et d'Abou Dhabi se querellent et s'entre-tuent en fonction des intérêts et des circonstances. Le sud est désormais livré aux terroristes de Daech et d'Al Qaïda en prélude à ce que les Américains qualifient de plan de démembrement du Yémen en deux parties nord et sud. Ceci dit, malgré l'implication directe des forces spéciales US, de l'aviation israélienne et de la Grande-Bretagne, les forces yéménites tiennent bon.

L'armée nationale qui soutient l'ex-président Ali Abdellah Saleh et son allié Ansarallah ont réussi à étendre la guerre en territoire saoudien. Et les missiles yéménites, de plus en plus puissants visent des cibles situées aussi loin que des bases militaires à Riyad ou encore à Dammam, sur les frontières de Bahreïn. Combattants nés, les Yéménites se retranchent désormais dans les montagnes qui surplombent les villes saoudiennes de Jizan et de Najran et c'est la panique qui règne dans le camp saoudien.

Les Saoudiens croyaient déjà avoir conquis le détroit stratégique de Bab el-Mandeb au grand bonheur des États-Unis et d'Israël qui veulent y perturber le trafic des marchandises surtout celui de la Chine. Les unités balistiques d'Ansrallah sont là et leurs missiles ont déjà visé des destroyers ennemis.

Que contrôlent l'armée yéménite et Ansarallah au bout de deux ans de guerre?

Le contrôle de la totalité des provinces de Saada, d'Amram, d'Al Hudaydah, d'Al Bayda, d'Al Mahwit, d'Dhamar, d'Ibb est entre les mains des forces yéménites qui contrôlent à 90% les provinces de Sanaa et d'Al Hajja, et à 80%, celles de Taez et de Zali

 

Mais quelles sont les régions occupées par l'agresseur saoudien via ses mercenaires locaux?

 

Plus de 90% des provinces de Shabwah, de Lahaj, de Abyne, de Maarib, d'Al Mahra, d'Al Jawf et de Hadramaout. Les affrontements se poursuivent de plus belle dans l'ouest de Shabwah de Maarib et d'Al Jawf. 80% de la province d'Aden est aussi sous l'emprise des Saoudiens. Et à Aden, le reste c'est Al Qaïda qui le contrôle!

Idem pour Hadramaout dont 40% sont aux mains des terroristes d'al-Qaïda et de Daech, de quoi donner le prétexte nécessaire aux États-Unis de déployer davantage de force dans cette grande province aux vastes déserts riches en pétrole. Outre les firmes américaines, le français Total a également pignon sur rue à Hadramaout. La ville côtière de Zinjbar est par contre partagée à parts égales entre les forces pro-Hadi d'une part et les terroristes de Daech et d'Al Qaïda de l'autre. Les alliances entre ces trois groupes sont interchangeables suivant les intérêts des parties qui les soutiennent.

Dans quelque 5% des provinces de Taez et d'al Bayda, des heurts opposent les mercenaires aux forces nationales. À Taez, c'est Ansarallah qui combat Daech, Al Qaïda, allié des forces pro-Hadi.

Glorieux fiasco de Riyad teinté de sang

Aucun des objectifs fixés par Riyad n'a été atteint : le prétendu président Hadi se trouve toujours à la tête d'une parodie de cabinet et passe la plupart de son temps à Riyad qu'à Aden. Ansarallah n'a pas été chassé de Sanaa comme le souhaitait Riyad ni n'a été désarmé. L'agression saoudienne a consolidé l'alliance entre les forces nationales et les Houthis et un conseil de gouvernance doté d'un Parlement a émergé des ruines de la guerre. Que reste-t-il à Riyad? La honte, la honte d'avoir détruit 313 stations de service, 15 aéroports civils et militaires, 14 ports, 206 monuments historiques appartenant au patrimoine de l'humanité, 757 écoles, 270 hôpitaux, 1520 routes et ponts, 160 centrales électriques, 271 usines, 402076 maisons, 502 convois d'aides alimentaires, 1616 bâtiments publics, 220 sites touristiques......même pas

 

Et le crime le plus atroce : le meurtre de plus 12500 civils, dont 2568 enfants. 2354 mineurs sont blessés et le Yémen qui entre dans sa troisième année de blocus aérien, maritime et terrestre est frappé par la famine : 7 millions Yéménites ne mangent pas à leur faim ... et que fait la communauté internationale? Aucune réaction sinon des "alertes" émises par intermittence et qui n’engagent que ceux qui les émettent...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV