Le nombre de logements mis en chantier l’an dernier dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée a grimpé de 40 % par rapport à 2015.
La poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie, considérée par une bonne partie de la communauté internationale comme le principal obstacle pour la paix avec les Palestiniens, s’est traduite pas la mise en chantier de 2 630 logements l’an dernier contre 1 884 en 2015, a indiqué mercredi le bureau central des statistiques israélien.
Le nombre de mises en chantier avait déjà été supérieur à celui de l’an dernier en 2013 (2 874), a ajouté le bureau des statistiques dans un communiqué.
Selon La Paix maintenant, une ONG israélienne opposée à la colonisation, la moyenne annuelle des mises en chantier depuis 2001 a atteint 1 790 unités.
Sur la base des données du Bureau des statistiques, 14 017 logements ont commencé à être construits depuis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu est revenu au pouvoir en 2009.
Ces données ne comprennent pas les constructions dans les quartiers de colons à Qods-Est, qu’Israël a annexée et où vivent plus de 200 000 Israéliens.
Le 23 décembre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté la résolution 2334 qui condamne la colonisation des territoires palestiniens et somme Israël d’arrêter immédiatement sa politique d’occupation. Le texte voté indique que « la colonisation — c’est-à-dire la construction par le régime occupant d’habitations civiles israéliennes dans les territoires occupés — est illégale au regard du droit international ».
La construction de colonies, qui s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, rogne le territoire sur lequel les Palestiniens aspirent à établir leur État avec la ville sainte de Qods pour capitale, et compromet la continuité, donc la viabilité d’un tel État. Actuellement, 600 000 Israéliens vivent dans plus de 230 colonies.
Depuis le début de la présidence américaine de Donald Trump, le rythme de la colonisation en Cisjordanie a considérablement augmenté.
Avec AFP