Alors que le régime israélien ne cesse de menacer le Liban et de le "ramener à l'âge de pierre" le Premier ministre libanais s’en est violemment pris à l'Iran et à la Syrie.
Dans un article publié dans les colonnes du journal égyptien Al Ahram, Hariri réitère son allégeance totale envers le royaume saoudien, tout en accusant "l'État syrien et l'Iran d'avoir mis à profit les pourparlers politiques pour faire des avancées militaires " et "remporter militairement la guerre". Tombé en disgrâce aux yeux de Riyad en raison de ses multiples échecs politiques et économiques, Hariri va jusqu'à accuser Damas et Téhéran d'avoir prolongé la guerre". L'article réclame clairement au gouvernement de Damas de laisser agir les terroristes en vue d'un démembrement de l' État syrien.
Plus loin dans son article, l'auteur se dit encore "farouchement opposé aux armes du Hezbollah": le Courant du Futur (nom du parti de Hariri, ndlr) est hostile à la présence de tout mouvement armé autre que le gouvernement et l'armée libanaise" Hariri ne souffle évidemment pas mot sur la menace du terrorisme takfiriste aussi bien à l'intérieur du Liban que sur ses frontières avec la Syrie et oublie en passant de relever la proximité d'un régime belliqueux israélien qui se prépare de l'aveu même de ses responsables à une troisième guerre contre le Liban.
Pour Hariri qui s'exprime en caisse de résonance des intérêts saoudiens à l'un des moments les plus délicats de l'histoire du Liban "les armes du Hezbollah" sont à l'origine de "tous les problèmes du Liban et de la faiblesse de ses organes étatiques"!!! . Hariri ne dément pas pour autant avoir des intérêts communs avec le Hezbollah et dit voir poursuivre ses discussions avec la Résistance. Pour Hariri, le refus de Riyad de livrer armes et équipements à l'armée libanaise est la faute "des parties libanaises qui remettent en cause les politiques saoudiennes".
La première sortie anti-Hezbollah de Hariri coïncide étrangement à une campagne médiatique d'une violence inouïe orchestrée par Israël et ses alliés arabes contre le Hezbollah dont les forces, engagées en Syrie, se positionnent dans le Golan occupé.