Pour presque 90 % du monde arabe, Israël représente une menace pour le Moyen-Orient.
Divulgation intéressante, puisque récemment, rappelons-le, le Premier ministre israélien a prétendu que l’ennemi commun des Arabes ne sera plus Israël, mais l’Iran.
« Israël et les États-Unis représentent les plus grandes menaces pour le monde arabe, sa stabilité et sa sécurité », selon les résultats d’un sondage effectué par le Centre arabe pour la recherche et les études politiques [ACRPS, selon son acronyme anglais].
Selon l’article paru le 14 mars sur le site d’information Middle East Monitor, les résultats de ce récent sondage montrent que les Arabes sont à 89 % à voir le régime factice israélien comme une menace pour la stabilité du Moyen-Orient ; 81 % sont convaincus que les politiques américaines déstabilisent la région. De même, une majorité écrasante, soit 86 % des Arabes, désavoue la reconnaissance officielle d’Israël par leurs pays d’origine.
Les résultats sont basés sur des entrevues menées en face à face par 840 chercheurs sur un échantillon de 18 310 individus interrogés dans 12 pays arabes, dont l’Arabie saoudite, le Koweït, l’Irak, la Jordanie, la Palestine, le Liban, l’Égypte, le Soudan, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie.
Contrairement à ce que les médias occidentaux tentent de suggérer, 89 % des Arabes rejettent sérieusement le groupe terroriste Daech et son idéologie takfiriste. « Le comportement de Daech n’a rien à voir avec la religion », disent les personnes sondées, dénonçant les « considérations politiques » dans l’image que les Occidentaux ont véhiculée de ce groupe terroriste.
Parmi les individus ayant participé au sondage, ceux habitant des monarchies arabes ont exprimé leur souhait de voir un régime démocratique basé sur le multipartisme prendre le pouvoir dans leurs pays respectifs.