À la suite du report du procès du grand dignitaire religieux chiite bahreïni, le cheikh Issa Qassem, des échauffourées ont opposé hier, mardi 14 mars, les forces de sécurité aux contestataires.
La police bahreïnie a tiré des grenades de gaz lacrymogène sur les protestataires dans la localité de Maamir.
La Haute Cour pénale de Bahreïn devait émettre le verdict du cheikh Issa Qassem hier, mais sans justifier sa décision, elle a décidé de reporter ce procès au 7 mai.
Ce grand dignitaire religieux bahreïni est poursuivi en justice sous les chefs d'accusation fallacieux de blanchiment d’argent et de participation à des actes terroristes.
La traduction en justice du cheikh Issa Qassem est une énième tentative du régime de Manama de réprimer les chiites dans cette petite monarchie du golfe Persique.
De même le site internet Bahrain Mirror, citant le centre bahreïni des droits de l’homme, a annoncé que pendant la dernière semaine, 32 contestataires, dont 5 enfants, avaient été arrêtés par les forces de sécurité du régime en place.
Ce centre a écrit sur son compte Twitter que les forces de l'ordre du régime des Al-e Khalifa ont tiré des grenades de gaz lacrymogène et des cartouches de chevrotine sur les protestataires dans 28 localités bahreïnies.
En connivence avec certains pays arabes de la région, à l’instar de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, le régime bahreïni ne lésine sur aucun moyen pour tuer dans l’œuf les mouvements populaires et, recourant à des accusations infondées, il condamne les militants civiques et politiques à de longues peines de prison ou les déchoit de leur nationalité.