L'envoyée spéciale des Nations unies pour les droits de l’homme en Birmanie, Yanghee Lee, a déclaré ce lundi 13 décembre que "les persécutions et les terribles violences commises contre la minorité musulmane des Rohingyas pourraient avoir pour objectif une purification ethnique. "
L'envoyée spéciale de l'ONU pour les droits de l'homme a mis en garde contre le déplacement forcé et massif de la minorité musulmane des Rohingyas de la Birmanie, dans le cadre d'une répression "généralisée" et "systématique" menée par l'armée et le gouvernement du pays à l'encontre de l'un des plus persécutés peuples du monde.
Cité par l'AFP, depuis Genève, l'envoyée spéciale de l'ONU en Birmanie a insisté sur les atrocités et violences commises contre les Rohingyas, affirmant que cette minorité musulmane était victime d'un "nettoyage ethnique" orchestré par le gouvernement et l'armée du pays.
Selon les experts de l'ONU, l'opération militaire de l'armée birmane et les exactions contre les Rohingyas dans l'État de Rakhine ont fait plusieurs centaines de morts et conduit environ 66 000 personnes à fuir vers le Bangladesh sans compter les 22 000 autres à se déplacer à l’intérieur du pays. À ce terrible bilan s'ajoutent des cas de viols collectifs et les tortures.
L'envoyée spéciale, Yanghee Lee a appelé le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à rétablir une commission d'enquête spéciale au plus haut niveau afin d'étudier l'affaire.
À noter que les représentants de l'UE, des Pays-Bas et de la Grande-Bretagne au Conseil de sécurité de l'ONU se sont abstenus de poser la question de la formation d'une commission d'enquête indépendante contre les exactions et les actes de répression commises à l'encontre des Rohingyas.