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Atwan : « La Ligue arabe doit s’excuser auprès de Damas »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Abdel Bari Atwan, journaliste arabe et rédacteur en chef de Rai al-Youm. ©Alamy

Le célèbre journaliste arabe et rédacteur en chef de Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan, estime que depuis la suspension de l’adhésion de la Syrie à la Ligue arabe par l’Arabie saoudite et le Qatar, beaucoup de questions ont tourné à l’avantage de Damas.

Ce qui n’a pas changé, c’est la mentalité de ces pays, a-t-il dit.

L'agence Fars News rapporte qu'Ibrahim al-Jaafari, le ministre irakien des Affaires étrangères avait récemment abordé le retour de la Syrie dans la Ligue arabe. Ahmed Aboul Gheit, le secrétaire général de l’organisation, s’est mis martel en tête, affirmant perplexe que « le moment est mal choisi pour un retour ».

Abdel Bari Atwan a réagi à ces propos en écrivant un article pour Rai al-Youm dans lequel il souligne que le report de l’adhésion de la Syrie à la Ligue est déraisonnable lorsque le pays fait déjà partie de toutes les organisations internationales et participe aux réunions. Les États qui tirent les ficelles de cette prorogation, n’ont aucun poids sur l’échiquier politique ; ils obéissent juste à leur mentor, la Grande-Bretagne.

Atwan a dit ne pas comprendre le fond des propos de Gheit. Les pays qui entravent l’adhésion de la Syrie et croient en la chute du gouvernement Assad, sont ceux-là mêmes qui ont vendu des tonnes d’armes à la Syrie pour des milliards [de dollars], a-t-il indiqué ajoutant qu’à présent, leur plan avait échoué et que cette campagne anti-syrienne était menée au sein de la Ligue arabe par les chefs de la diplomatie saoudienne et qatarie ; l’un étant aujourd’hui décédé et l’autre reconverti dans les affaires commerciales.

Bachar al-Assad est toujours au pouvoir, l’armée syrienne a repris le contrôle des trois grandes villes d’Alep, Palmyre et Manbij, et les groupes de l’opposition se sont retrouvés à la table des négociations de paix, en face de la délégation du gouvernement.

Depuis 2011, le conflit en Syrie a subi de nombreuses évolutions. Seules, la politique de la Ligue arabe et la conception de certains États membres sont restées figées. Les grands acquis de ces six années d’acharnement restent l’accord international pour le maintien de Bachar al-Assad à la tête du pouvoir en Syrie et la priorité donnée à la lutte contre le terrorisme.   

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SOURCE: FRENCH PRESS TV