Amnesty International a renouvelé mardi son appel à une enquête de l'ONU sur les attaques présumées des armes chimiques par les forces gouvernementales soudanaises contre les civils au Darfour, qualifiant de "honteux" tout abandon de l'affaire.
L’ONG a estimé dans un rapport publié en septembre dernier qu’au moins une trentaine d’attaques ont été perpétrées par le régime soudanais d’Omar al Bachir , entre janvier et septembre 2016, dans des villages de la région montagneuse du Djebel Marra du Darfour tuant entre 200 et 250 morts dont de nombreux enfants.
Selon l’AFP, « le document contenait des images d’enfants souffrant de brûlures, des photos satellites de villages détruits et de personnes déplacées, des extraits d’entretiens avec plus de 200 survivants et des analyses d’experts. « Entre 200 et 250 personnes ont pu mourir d’une exposition aux agents chimiques, pour beaucoup, voire pour la plupart, des enfants », soulignait alors Amnesty cité par la presse.
A l’époque, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC, agence onusienne) avait estimé avoir besoin de davantage de preuves pour une enquête formelle. Le conseil exécutif de l’OIAC ouvre mardi une réunion à La Haye. « Un échec de [ses] membres à lancer une enquête serait une honte et une reddition monumentale », insiste dans un communiqué Michelle Kagari, une responsable d’Amnesty.
AFP