Bahreïn cherche à dissoudre la Société nationale pour l'action démocratique (Waad).
Le ministère de la Justice de Bahreïn a engagé une procédure judiciaire afin de dissoudre la Société nationale pour l'action démocratique (Waad), un groupe d'opposition. Ce ministère accuse cette association de ce qu’il appelle «l’incitation à la violence et l’effort pour modifier l’ordre politique du pays ».
Selon le journal al-Wasat qui rapporte la nouvelle, la Société nationale pour l'action démocratique (Waad) a enfreint les principes de l’activité politique légitime.
L’ancien secrétaire général de l’association Waad a mis en garde contre les conséquences politiques et sécuritaires de l’attitude du gouvernement bahreïni consistant à restreindre l’activité des partis politiques.
Cette mesure du ministère de la Justice bahreïni intervient alors qu’il y a juste deux jours, Waad et d’autres associations politiques de Bahreïn commémoraient au siège de l’association Waad le 52 e anniversaire de l’ «Intifada du mars ».
En mars 1965, le licenciement massif des ouvriers de la compagnie pétrolière de Bahreïn, BAPCO (Bahrein Petroleum Company selon l’acronyme anglais) a provoqué de vastes protestations populaires dans le pays.
À noter que le principal mouvement d'opposition chiite de Bahreïn, Al-Wefaq, a été également dissous l'année dernière et son chef, le cheikh Ali Salmane reste emprisonné par le régime depuis 2014.
Bahreïn est depuis 2011 le théâtre de protestations populaires pacifiques pour réclamer l’instauration de la justice et de la liberté, l’arrêt de la discrimination et l’arrivée au pouvoir d’un régime élu représentatif.