La France est engagée dans une longue période électorale. L'élection présidentielle française de 2017 aura lieu les 23 avril et 7 mai. Les Français se rendront aux urnes pour élire le président du pays pour un mandat de cinq ans.
Rien de mieux pour peaufiner une stature de présidentiable que de parler diplomatie, domaine régalien par excellence.
C'est ce à quoi s'est livré Emmanuel Macron, candidat du parti d'En Marche.
Il a déclaré qu'il poursuivrait la "relation stratégique" entre la France et les États-Unis s'il était élu président en mai, tout en fustigeant le protectionnisme économique et la politique environnementale du président américain Donald Trump.
Emmanuel Macron, actuellement en deuxième position dans les intentions de vote pour le premier tour derrière la présidente du Front national Marine Le Pen, avait déjà critiqué fin janvier le "décret Trump" sur l'immigration. Début février, l'ex-banquier d'affaires avait invité les entreprises, chercheurs et universitaires américains qui "se battent contre l'obscurantisme" aux États-Unis à venir s'installer en France.
Marine Le Pen a, quant à elle, révélé dans son programme présidentiel qu’elle souhaitait mettre en oeuvre un protectionnisme « intelligent » et strictement défensif se matérialisant par une contribution sociale aux importations égale à 3 % du montant des biens importés.
Pendant très longtemps, les atlantistes hier, occidentalistes aujourd’hui ont jugé utile d'imposer leurs visions par la force mais les récents déboires des interventions militaires menées par les pays occidentaux ont très largement limité les attraits de l’ingérence. D'où les appels qui se multiplient pour que la France s'éloigne de l'Occidentalisme et revienne à la voie de la consolidation d'une stratégie diplomatique indépendante.
Alexandre Rougé, écrivain et journaliste et Bruno Guigue, analyste politique s'expriment sur le sujet.