Le ministre français de l'Économie et des Finances a affirmé que son pays cherchait à normaliser ses relations bancaires avec l’Iran.
Au terme de sa rencontre à Téhéran, samedi 4 mars, avec son homologue iranien Ali Tayyebnia, le ministre français des Finances Michel Sapin a souligné :
« On ne peut pas agir pour développer nos relations économiques si nous n'avons pas par ailleurs une normalisation de nos relations bancaires. »
M. Sapin a ajouté que tout au long de ces derniers mois, les relations franco-iraniennes s’étaient considérablement développées, que des projets étaient en cours d’accomplissement et que des contrats avaient été signés.
« Il faut que les circuits financiers puissent se normaliser, c'est notre objectif, notre volonté, même si cela ne peut pas se faire en un jour », a-t-il ajouté.
Le ministre français des Finances a souligné la nécessité de recréer la confiance et de mettre en place de nouveaux outils pour permettre aux entreprises qui le souhaitent d'avoir des canaux de financement qui soient sécurisés et efficaces.
« Les grandes banques françaises sont des banques internationales. Elles travaillent partout dans le monde dont aux États-Unis. Il est donc normal qu’elles s’inquiètent de respecter, en ce qui concerne leurs activités américaines, des règles américaines », a-t-il précisé, cité par l'AFP.
Depuis l'entrée en vigueur du Plan global d’action conjointe entre l'Iran et les 5+1 en janvier 2016 et la levée des sanctions internationales, de nombreuses entreprises européennes dont françaises cherchent à revenir en Iran et à bénéficier de l’opportunité de coopération économique que représente l’Iran.