La NASA révèle que des astronomes ont découvert sept planètes de la taille de la Terre autour d'une petite étoile. C'est désormais la manifestation d'une vie extraterrestre que recherchent les scientifiques.
Elles pourraient abriter la vie. La découverte de sept exoplanètes à quelque 40 années-lumière de la Terre, soit à une distance raisonnable à l'échelle de l'Univers, par le Liégeois Michaël Gillon et ses collègues astronomes, a de quoi fasciner. Elle représente en effet un nouvel espoir de découvrir une vie extra-terrestre. Présentées mercredi depuis le centre de la Nasa, ces sept exoplanètes tournent autour d'une étoile, tout comme la planète bleue le fait avec le Soleil. Parmi les quelque 3 449 exoplanètes découvertes et listées à ce jour, c'est la toute première fois que l'on en découvre un si grand nombre dans un même système solaire. Gravitant autour de l'étoile naine désormais baptisée TRAPPIST-1, trois d'entre elles pourraient, de par leur situation, abriter des océans et par la même occasion, la vie. Le télescope spatial Spitzer de la Nasa est à l'origine de cette révélation.
Une équipe internationale, dirigée par l'astronome belge Michaël Gillon de l'Université de Liège, avait déjà découvert fin 2015 trois de ces planètes à partir du petit télescope TRAPPIST de l'ESO (Observatoire européen austral) basé au Chili. L'étoile, comme les planètes, ont été nommées en hommage à cette première découverte.
"Cette découverte d'exoplanètes pourrait être un élément important dans le casse-tête visant à trouver des environnements habitables, des lieux propices à la vie", a déclaré Thomas Zurbuchen, de la Direction des missions scientifiques de la Nasa, lors d'une conférence de presse mercredi 22 février.
"Répondre à la question "sommes-nous seuls?" est une priorité scientifique majeure et trouver autant de planètes comme celles-ci pour la première fois dans une zone habitable est un pas remarquable vers cet objectif", a-t-il ajouté.
"Nous disposons désormais de la bonne cible" pour rechercher la présence de vie éventuelle sur des exoplanètes, a ajouté Amaury Triaud, de l'Université de Cambridge, coauteur de l'étude diffusée par la Nasa hier soir.
A quoi ressemblent ces exoplanètes ?
Les détails de cette découverte d'exoplanètes ont été publiés par ailleurs dans la revue Nature. Et les descriptions de ces lieux ont de quoi susciter l'enthousiasme. Ces sept planètes pourraient en effet toutes avoir de l'eau liquide - clé de la vie telle que nous la connaissons - dans de bonnes conditions atmosphériques, mais les chances sont plus élevées dans les trois planètes situées dans la zone habitable et identifiées par les lettres e, f et g. Contrairement à notre soleil, l'étoile TRAPPIST-1 - classée comme une étoile naine - permettrait en effet à l'eau liquide de subsister, même dans des planètes qui lui sont relativement proches. Toutes les planètes TRAPPIST-1 sont susceptibles d'être rocheuses. D'autres observations aideront bientôt à déterminer si elles sont riches en eau.
Les planètes pourraient également être "fermées à leur étoile" écrit la Nasa, ce qui signifie que le même côté de la planète est toujours face à l'étoile, ce qui rend la nuit et le jour perpétuels de part et d'autre d'une exoplanète. De quoi imaginer des modèles météorologiques tout à fait différents de ceux de la Terre, avec des vents forts et des changements de température extrêmes d'un point à un autre d'une même planète.
Les découvertes ne sont pas terminées sur les exoplanètes
L'équipe de Hubble et le télescope Kepler de la Nasa étudient également le système TRAPPIST-1, en mesurant notamment les minuscules variations de luminosité de l'étoile en raison des planètes en transit. Des observations permettront aux astronomes d'affiner les caractéristiques des planètes et de rechercher d'éventuelles autres planètes dans le système. Le prochain télescope spatial James Webb, qui sera lancé en 2018, sera en mesure de détecter d'éventuelles empreintes chimiques d'eau, de méthane, d'oxygène, d'ozone, ou d'autres composants de l'atmosphère d'une planète. Webb analysera également les températures des planètes et les pressions de surface - facteurs clés pour évaluer leur habitabilité.
Bientôt des preuves de la vie extraterrestre ?
C'est bien entendu la grande avancée que le monde scientifique dans son ensemble attend avec une incroyable impatience. Mais cette révolution heuristique n'est pas pour l'immédiat. Il faudra bien sûr attendre d'importantes avancées technologiques pour parvenir à s'assurer que ce système solaire contient de la vie. Pour l'heure, la Nasa va se focaliser sur l'étude de l'atmosphère des planètes, ce qui prendra du temps et ne permettra d'établir que des hypothèses. Par ailleurs, le fait que les planètes ne tournent pas sur leur axe, comme le fait la Terre, crée des conditions assez défavorables à l'apparition de la vie. Il faudra donc de très longues années pour établir, dans un premier temps, des indices d'habitabilité...
Source: linternaute.com