Londres a dissimulé des incidents qui sont survenus dans ses arsenaux atomiques.
Le Nuclear Information Service (NIS), un centre d’information nucléaire indépendant, a écrit dans un rapport que plusieurs incidents survenus ces 65 dernières années lors des programmes nucléaires britanniques n’ont jamais été rapportés par le ministère de la Défense de ce pays.
Selon un rapport rendu public par le NIS, le ministère britannique de la Défense a dissimulé un grand nombre d’incidents s’étant produits sur des sites de fabrication d’armements nucléaires. Depuis que le Royaume-Uni s’est doté de l’arme atomique, il y a 65 ans, 110 incidents se sont produits, un chiffre qui est quatre fois supérieur à celui ayant été rapporté par le ministère en question.
Ces vastes enquêtes montrent que pendant cette période, 14 incidents dangereux liés à la fabrication d’armements atomiques, dont des incendies et des explosions gigantesques, ont eu lieu. 22 autres problèmes sont survenus lors du transport d’armements atomiques sur les routes, dont des accidents de la route dans lesquels le véhicule s’est renversé.
Lors de l’un de ces incidents, le sous-marin HMS, qui est capable de transporter 48 ogives nucléaires, a percuté un sous-marin français.
Selon le NIS, ces chiffres, concernant les incidents les plus dangereux, ne constituent qu’une part infime du total. Le ministère britannique de la Défense a annoncé que 180 incidents s’étaient produits de 2000 à 2016 lors du transport d’armements atomiques.
Ce n’est pas la première fois que le ministère de la Défense et le gouvernement du Royaume-Uni occultent de tels événements. Un missile balistique britannique Trident n’aurait ainsi jamais atteint sa cible et se serait écrasé près de la côte floridienne aux États-Unis. En dépit d’une féroce opposition, le gouvernement britannique a maintenu le renouvellement du programme Trident, pour un coût d’au moins 41 milliards de livres.