Le président français a fustigé, une fois de plus, le « mur » de son homologue américain, Donald Trump, à la frontière mexicaine.
François Hollande qui s’exprimait le lundi 20 février à Malaga, en Espagne, a critiqué implicitement les politiques extrémistes et anti-immigration menées par son homologue américain, Donald Trump.
Dénonçant vivement les politiques extrémistes et populistes, Hollande a déclaré :
« Les nationalistes ne menacent pas simplement l’Europe, ils menacent aussi les intérêts des nations qu’ils prétendent représenter », a insisté le chef d’État français à l’occasion d’une conférence de presse conjointe au côté du chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, à l’issue du 25e sommet franco-espagnol.
L’arrivée au pouvoir de populistes, de nationalistes et d’extrémistes signifierait, a-t-il dit, une « plus grande fragilité pour contrôler l’immigration » et « moins d’exportations, moins d’investissements et donc moins d’emplois ».
« C’est l’Europe qui décidera du contrôle des frontières, c’est l’Europe qui décidera de la sécurité et de la question migratoire, c’est à l’Europe d’en décider pour que nous ayons une politique unie et coordonnée. Quelle est leur référence, quel est leur modèle ? » s’est interrogé M. Hollande, avant de répondre que les présidents étrangers tels que Donald Trump, « ne sont pas des modèles européens. »
« La sortie de l’Europe » réclamée par les nationalistes, a prévenu Hollande, signifierait, « le repli, la fin des échanges et une fausse souveraineté qui se traduirait par moins d’emplois, de croissance et de libertés ».
« Au nom de l’Europe, au nom de la France et de ses intérêts, nous devons refuser ces solutions qui affaibliraient le rayonnement de notre pays », mais aussi « les droits, les protections, les libertés et les possibilités d’emploi et d’activité économique », a-t-il encore insisté.
Hollande a vivement critiqué M. Trump, sans le nommer. Le président français, qui a multiplié ces dernières semaines les critiques à l’égard du nouveau président américain, a aussi lancé : « On ressemblerait à quoi si l’Europe réalisait des murs et demandait aux pays africains de les payer ? Et si tout un pays voulait agir ainsi, qu’est-ce qu’on devrait attendre ? Mais cela n’est pas notre modèle à suivre, ni notre modèle politique, ni notre modèle éthique », a conclu Hollande.
Avec l’AFP