« Le soutien qu’apportent les Etats-Unis et le Royaume-Uni aux régimes des Ale Saoud et des Ale Khalifa n’est qu’une erreur stratégique qui aura ses conséquences néfastes dans l’avenir », selon un militant des droits de l’Homme britannique.
Interviewé par l’agence de presse iranienne Tasnim, William Spring a brossé un tableau des évolutions qui se sont produites au 6ème anniversaire de la révolution de Bahreïn.
« Il est vrai que Bahreïn est pratiquement occupé par les militaires saoudiens qui aident le régime des Ale Khalifa à réprimer ses opposants. Autrement dit, cette petite monarchie du golfe Persique a été annexée, de facto, à l’Arabie saoudite. L’Arabie saoudite, qui réprime les voix de son propre peuple, aide le régime bahreïni à étouffer les révolutionnaires ».
William Spring s’est ensuite attardé sur le silence, voire le soutien de la communauté internationale, notamment Washington et Londres, envers la répression à Bahreïn, disant que ce soutien constituait une erreur stratégique qui serait certes suivi des conséquences indésirables.
« Washington reste silencieux vis-à-vis de ce qui se passe en Arabie saoudite et à Bahreïn. En effet, les États-Unis et le Royaume-Uni se soucient uniquement de conclure des accords financiers avec Bahreïn et l’Arabie saoudite dans le seul objectif d’en tirer des profits », a-t-il conclu.
Le 14 février 2017 marque le 6ème anniversaire de la révolution de Bahreïn. Le soulèvement pacifique du peuple bahreïni a été, dès le début, réprimé par les militaires saoudiens qui sont installés à Bahreïn avec le feu vert de la Maison-Blanche. Peu après le déclenchement des protestations populaires à Bahreïn, Robert Gates, chef du Pentagone de l’époque, s’est rendu à Manama pour exhorter le régime au pouvoir à faire appel aux militaires saoudiens et émiratis pour mâter le soulèvement du peuple bahreïni.
Quelques jours plus tard, des dizaines de manifestants ont été tués et blessés lors d’une répression sanglante par des soldats émiratis et l’emblématique place de La Perle a été détruite par les forces du régime.