Khaled Ben Abdellah Al Hamidan, chef des services de sécurité nationale saoudien a menacé la Jordanie et l'Egypte, remettant littéralement en cause la souveraineté de ces deux Etats.
Al Hamidan a violemment critiqué lors d'un entretien mardi avec le journal Asharq al-Awsat, le "rapprochement de la Jordanie et de l'Egypte avec la Russie dans le dossier syrien " qui n'est pas admissible car " toute décision liée aux évolutions de la région devra être prise en coordination avec la Ligue arabe".
" Le roi de Jordanie cherche à établir un équilibre entre les différents protagonistes de la crise syrienne et c'est pourquoi il se rendra à Moscou puis à Washington après avoir rencontré les délégations de Damas et de l'opposition dans le cadre des pourparlers d'Astana. Or l'Arabie saoudite dispose d'informations selon lesquelles le président russe Poutine aurait promis à Abdellah II de Jordanie soutien et appui au cas où ce dernier participerait activement au règlement de la crise en Syrie. Nous savons aussi que le président Trump a dit n'avoir aucune objection à faire face à une telle perspective.", a affirmé Al-Hamidan avant d'exprimer en ces termes sa colère :
" Mettre hors-jeu l'Arabie saoudite et lui refuser tout rôle dans ce nouveau schéma de coopération qui s'installe entre USA/Russie en Syrie est une erreur et une décision condamnée d'avance, même si la Jordanie et l'Egypte laissent entendre pouvoir la remplacer. Riyad ne fermera pas ses yeux sur l'attitude jordanienne et égyptienne et agira en conséquence, a dit Al Hamidan .
L'homme a ensuite rappelé l'entretien téléphonique du ministre saoudien des Affaires étrangères avec son homologue jordanien le 27 janvier où le premier avait conseillé au second d'éviter tout acte censé "tendre les relations inter-arabes".