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Les banlieues ne se décolèrent pas

Affaire Théo: à Aulnay-sous-bois, la révolte gronde, le 15 février 2017©AFP

Quelques centaines de personnes se sont rassemblées à Lille, Rennes ou Rouen en France. Elles dénonçaient les violences policières en lien avec l'affaire Théo, le jeune homme violé à la matraque par la police, a rapporté l'AFP

Des centaines de manifestants se sont également rassemblés mercredi dans le nord de Paris pour dénoncer les violences policières , ce qui a donné lieu à quelques heurts avec les policiers. Les manifestants scandaient : "Pas de justice, pas de paix pour Théo et tous les autres" 

" L’idée, ce n’est pas de parler à la place des gens des quartiers. C’est pour ça qu’on ne s’invite pas à Aulnay-sous-Bois. Mais on veut dire la solidarité du centre-ville avec la banlieue. On a des ennemis communs, la police, la répression… », explique un manifestant venu du centre de Paris. Il regrette qu'il suffise d'« une voiture qui brûle » pour que soit convoquée la "figure du casseur". « Il faut comprendre ce que les émeutes ont de politique, faire un travail de fond et dénoncer les pratiques d’humiliation et de harcèlement de la police envers toute personne qui s’organise et les gens des quartiers, d’un certain âge », ajoute ce manifestant.

Les protestations se sont poursuivies mercredi partout en France. À Rennes, quelque 120 manifestants ont défilé mercredi dans le centre en fin d'après-midi, et quelques dizaines à Toulouse sans incident. Une manifestation réunissant quelque 150 personnes mercredi soir à Rouen a donné lieu à des débordements, se traduisant par 2 blessés légers et 21 interpellations, a indiqué la préfecture de Seine-Maritime. À Lille, 500 manifestants et une interpellation. 

Les manifestations se sont multipliées en France depuis la violente interpellation, le 2 février, à Aulnay-sous-Bois de Théo, jeune Noir de 22 ans, qui a débouché sur la mise en examen de quatre policiers, dont un pour viol. Une manifestation samedi à Bobigny a dégénéré en de multiples dégradations. Les défenseurs des droits civiques pointent les insuffisances du gouvernement français au sujet des contrôles au faciès qui reste l'une des principales sources de tensions au sein de la société française.

Avec l'AFP et Le Monde

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV