À Bahreïn, les citoyens, issus de différentes couches de la société, ont organisé mardi 14 février des manifestations de masse pour commémorer le sixième anniversaire de leur révolution populaire contre le régime des Ale Khalifa. Une révolution réprimée dans le sang et largement occultée par les grands médias occidentaux.
Il fallait s’y attendre ; la situation au Bahreïn ne connaît ni accalmie ni amélioration vu l’entêtement du régime en place à vouloir continuer d’user de la violence et de moyens répressifs féroces contre les manifestants pacifiques.
Le régime des Al-e-Khalifa, déployant ses militaires dans diverses régions du pays, s’en est pris aux rangs des manifestants. Plusieurs personnes ont été blessées par des tirs de chevrotine.
Les réformes auxquelles le peuple a appelé lors du soulèvement du 14 février 2011 ne sont toujours pas appliquées. Le régime de Manama emprisonne ou exécute les opposants et les militants politiques en recourant à des accusations infondées et montées de toutes pièces.
D’ailleurs, chronologiquement, s’il y a eu une intervention militaire à Bahreïn, c’est celle de l’Arabie saoudite en 2011. Et tout laisse à penser que la monarchie des Ale Khalifa est soutenue à bout de bras par les Saoud.
Elle est également soutenue par le régime de Tel-Aviv. Au seuil du 6e anniversaire de la révolution du peuple bahreïni, des sources bien informées ont fait part de l’arrivée de 60 forces spéciales israéliennes à l’aéroport de Manama.
Alors que le régime bahreïni vient d’exécuter le 15 janvier dernier trois opposants politiques, suscitant l’indignation et la désapprobation de la communauté internationale, on apprend l’existence de liens étroits entre Bahreïn et Israël depuis au moins 2005.
Le quotidien israélien Maariv a révélé que depuis 2011, année de l’éclatement du mouvement de contestation bahreïni exigeant des réformes politiques, le ministère des Renseignements du Bahreïn avait demandé l’aide du Mossad pour l’assister dans sa répression de la révolution du peuple bahreïni.
En dépit de la répression brutale des manifestations pacifiques à Bahreïn, la situation dans ce pays connaît des rebondissements qui sonnent le glas du régime rétrograde et archaïque qui, apparemment se rend compte de l’imminence de sa disparition.
Catherine Shakdam, directrice de programme pour Shafaqna et Paul Khalifa, analyste des questions internationales nous donnent plus d’explications à ce sujet.