La société Qorvis chargée de la vaste opération de lobbying de l’Arabie saoudite aux États-Unis depuis 14 ans a payé des chambres à l'hôtel de Donald Trump à Washington, seulement un jour après son investiture ; il s’agit du premier versement d'argent de la partie étrangère à Trump depuis son installation à la Maison Blanche.
L’Arabie Saoudite paie une grande entreprise de relations publiques à Washington pour recruter des vétérans américains qui accepteront de visiter Capitol Hill pour dire aux membres du Congrès - en personne - qu'ils s'opposent à une nouvelle loi fédérale autorisant les familles des victimes du 11 Septembre à engager des poursuites contre les parrains du terrorisme.
Le gouvernement saoudien semble également financer des voyages de luxe à Washington, pour les vétérans qui auront des séjours à Trump International Hotel pour 500 $ par nuit.
En novembre, deux sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham ont proposé un amendement à la loi Jasta (Justice Against Sponsors of Terrorism Act) ou la loi pour une justice contre les soutiens du terrorisme qui permettrait aux citoyens américains de poursuivre des gouvernements étrangers en justice si ceux-ci ont appuyé des attaques qui ont tué des Américains sur le territoire des États-Unis.
L'Arabie Saoudite paie Qorvis MSLGROUP, «l'une des plus grandes entreprises de relations publiques du monde», pour faire pression en faveur de l'amendement McCain-Graham.
Qorvis a deux consultants qui travaillent dans différentes régions des États-Unis pour recruter des vétérans qui accepteront de s'opposer à la loi Jasta lors des réunions du Congrès.
Le journal américain The Hill a écrit que l’Arabie saoudite aurait payé 14 sociétés, jusqu’au début novembre, pour convaincre le Congrès de modifier la loi Jasta pour que le pays ne soit pas contraint de se défendre aux tribunaux américains.
De l’avis des détracteurs de Jasta, étant donné la loi adoptée par d’autres pays en signe de réciprocité, cette loi pourrait mettre en danger la vie des soldats, des diplomates et des citoyens américains.
Et ses partisans estiment que cette loi couperait court au terrorisme soutenu par les gouvernements étrangers sur le sol des États-Unis, permettant aux victimes des attentats du 11 septembre 2001 de demander des dédommagements.