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Le Pentagone et les renseignements américains avertissent Trump

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Essai d'un missile en Iran en 2015©Reuters

Le journal américain Washington Post se réfère aux sources bien informées au sein des services de renseignement américain, lesquels déconseillent vivement au président Trump le fait d'inclure le nom du" puissant Corps des Gardiens de la RI", une composante de l'armée iranienne, sur sa liste noire.

"Le département de la Défense et les services de renseignement et de sécurité aux États-Unis s'opposent à ce que le CGRI soit inscrit sur la liste noire puisqu'ils estiment qu'une telle démarche n'a aucun intérêt", affirme le journal qui ajoute : " En effet le département de la Défense et le corps des renseignements américains doutent de ce qu'une telle démarche puisse bénéficier en quoi que ce soit aux programmes du nouveau président américain." 

Des sources précitées reconnaissent que le CGRI figurerait déjà depuis l'époque d'Obama sur la liste des sanctions américaines et le fait de l'intégrer sur la liste des organisations terroristes ne pourrait qu'affecter la lutte contre le terrorisme aussi bien en Syrie qu'en Irak.

Le Washington Post cite par la suite une source crédible à la Maison-Blanche et affirme que celle-ci n'a pas encore prise sa décision. Même le très anti-iranien porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer s'est refusé à tout commentaire au sujet de l'attitude que va adopter Donald Trump vis-à-vis du Corps des Gardiens de la Révolution islamique. 

Le Washington Post va encore plus loin et écrit : " Les autorités du ministère de la Défense et du Renseignement ont mis en garde Trump contre toute mesure destinée à faire figurer le CGRI sur la liste des organisations terroristes. Car ce serait une décision qui mettrait en danger la présence des forces américaines en Irak et compromettrait la guerre contre Daech."

Dès les premiers jours de son arrivée à la Maison-Blanche, le président US a décidé de sanctionner 25 personnes et sociétés pour cause de liens avec le programme balistique conventionnel de l'Iran. Trump a accusé l'Iran d'avoir violé la résolution onusienne en procédant à des essais balistiques, une accusation parfaitement infondée dans la mesure où ni l'accord nucléaire ni aucune des résolutions onusiennes ne refusent à l'Iran son droit de développer ses capacités balistiques qui font partie de sa doctrine de défense nationale.

Les sanctions décidées par le nouveau locataire de la Maison-Blanche n'ont pas toutefois dissuadé le CGRI, composante principale des forces de défense nationale iraniennes de procéder la semaine dernière à des exercices de défense antiaérienne. L'Iran a annoncé à maintes reprises ne négocier à aucun prix son secteur de défense nationale dans une région où la présence américaine continue à semer tensions et conflits.   

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV