En Centrafrique, des affrontements entre des hommes armés et les forces de sécurité soutenues par l’ONU ont fait quatre morts mardi 7 février à Bangui dans le quartier du PK5, a-t-on appris aujourd’hui auprès de la police centrafricaine.
Selon une source policière citée par l’AFP, « un chef d’un groupe d’autodéfense connu sous le sobriquet de Big Man, impliqué dans de nombreuses exactions a fait l’objet d’une interpellation par les forces de sécurité intérieures appuyées par la force de la Minusca (Casques bleus). Big Man et ses éléments ont opposé une résistance. Une fusillade a éclaté et le chef a été neutralisé ainsi que deux de ses hommes ».
La fusillade a continué jusqu’à dans une église où le prêtre a été tué.
La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l’ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka majoritairement chrétiens a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, rappelle l’AFP.
Les musulmans de Centrafrique soutiennent les revendications portant sur la formation d’un nouveau gouvernement au nord du pays. Ils considèrent qu’une sécession serait la meilleure solution pour endiguer les violences perpétrées par les paramilitaires chrétiens au sud du pays.
L’intervention de la France et des Nations unies a permis de mettre fin aux massacres de masse contre les musulmans, mais des groupes armés maintiennent une insécurité permanente dans plusieurs régions du pays.