Le Pape François a durci le ton contre les atrocités subies par la minorité des Rohingyas torturés et tués simplement parce qu’ils voulaient vivre conformément à leur culture et leur foi, l’islam.
Mercredi 8 février à l’occasion de la journée de prière et de réflexion contre la traite des personnes, le Pape de l’Église catholique a déclaré, lors de son audience hebdomadaire, que les musulmans Rohingyas de la Birmanie souffraient depuis de longues années pour la seule raison qu’ils voulaient respecter leur culture et leur confession musulmane.
« Ils ont été expulsés de Birmanie et ils se sont déplacés d’un endroit à l’autre, car personne n’a voulu les accueillir malgré le fait qu’ils étaient justes et pacifiques. Ce ne sont certes pas des chrétiens, mais ce sont de bonnes personnes. Ce sont nos frères et sœurs ».
Les propos du souverain pontife font suite à un rapport de l’Organisation des Nations unies, rendu la semaine dernière, au sujet du massacre et des cas de viol perpétrés par les forces de sécurité birmanes qui ont également incendié les villages du nord de la Birmanie.
Le rapport des Nations unies se réfère aux témoins oculaires pour confirmer que les forces gouvernementales de la Birmanie ont massacré des nouveau-nés, des enfants, des femmes et des personnes âgées. Elles ont ouvert le feu sur la foule en fuite et ont mis à feu des villages à population musulmane.
Les témoins oculaires ont également parlé des arrestations collectives, des viols et des agressions sexuelles organisées et d’envergure des forces de sécurité birmanes.
Après la publication du rapport de l’ONU, le Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme, Zeid Ra'ad al-Hussein a annoncé que la chef du Parti au pouvoir en Birmanie, Aung San Suu Kyi avait promis une enquête sur la situation des Rohingyas.
Aung San Suu Kyi est épinglée par les organisations de défense des droits de l’Homme pour son laxisme envers les crimes de l’armée birmane à l’encontre des musulmans Rohingyas.