Depuis que le fils du roi Salmane a décidé de brader le pétrole saoudien pour s’attirer les faveurs de l’Occident, de nombreuses sociétés occidentales se sont portées candidates pour acheter des actions auprès du géant pétrolier saoudien ARAMCO. Mais Salmane et son fils viennent de décider de donner « la part du lion » à une banque israélo-américaine. Nouvelle opération de charme pour séduire Trump ?
C’est The Financial Times qui rapporte l’information : selon le journal, une toute nouvelle banque, Moelis aux capitaux bien limités a su très étrangement attirer les faveurs des décideurs saoudiens et les convaincre pour pouvoir acheter les actions d’ARAMCO. C’est une banque créée au plus fort de la crise financière de 2007 et le fait qu’elle soit « l’heureuse élue » parmi plusieurs établissements bancaires européens et américains présents dans ce vaste bardage que constitue la vente des actions d’ARAMCO ne cesse de susciter des questions.
Le géant pétrolier ARAMCO a un capital estimé à près de 2000 milliards de dollars et une première étape consisterait à céder 5 % de son capital, soit 100 milliards de dollars aux actionnaires.
Selon les sources saoudiennes au sein des milieux économiques, l’un des principaux conseillers de Moelis est un vétéran de l’armée israélienne. De son nom Shlomo Yanai, il a pendant longtemps servi l’armée israélienne à titre d’officier supérieur et avait même reçu pendant un certain temps la proposition de devenir directeur du Mossad. Le militaire très apprécié des milieux politiques israéliens avait auparavant dirigé une société pharmaceutique et une firme agricole.
Le fils du roi Salmane et ministre de la Défense a proposé il y a quelques mois un plan censé remettre en état l’économie saoudienne trop dépendante du pétrole. Sur cette base, il compte lancer un vaste appel d’offres pour vendre non seulement les actions d’ARAMCO mais aussi celles des dizaines d’autres sociétés saoudiennes et de « réinvestir l’argent obtenu dans le fonds d’investissement étatique ». Cette initiative de Ben Salmane a été prise en pleine chute des cours du pétrole et alors que le pays fait face à un déficit de 100 milliards de dollars.
Depuis l’investiture du nouveau président américain, les efforts de Riyad pour se rapprocher d’Israël se sont intensifiés.