À en croire le journal israélien Yediot Aharonot, Israël organiserait depuis quelque temps des exercices navals hebdomadaires pour faire face à « l’infiltration des commandos du Hezbollah » dont « il attend l’attaque à tout moment ».
Un rapport publié par le journal reconnaît la « tenue hebdomadaire des manœuvres maritimes à l’effet de repousser une éventuelle opération des commandos du Hezbollah via la mer. Il s’agit des manœuvres côte-mer qui se dérouleraient en prévision de toute tentative d’infiltration depuis les frontières du nord d’Israël, dit le rapport.
« Les eaux territoriales du nord d’Israël ont été qualifiées par l’armée de « maillon faible en termes opérationnels », car les particularités géographiques y empêcheraient la vue des gardes-côtes et favoriseraient des agissements des commandos marine du Hezbollah. Ces commandos s’entraînent en ce moment pour pouvoir s’emparer des régions du nord d’Israël ».
La crainte israélienne est plus ou moins fondée dans la mesure où la branche armée de la Résistance islamique de la Palestine Hamas, soit les Brigades Qassam, a mené en 2014, lors de l’offensive israélienne contre Gaza, une spectaculaire opération commando via la mer et a réussi à s’infiltrer au cœur d’une des bases navales israéliennes.
Yediot Aharonot écrit : « Le Hezbollah est aujourd’hui plus confiant que jamais en ses propres capacités à remporter des victoires militaires et cela est dû à sa présence et à ses victoires militaires en Syrie. En effet, l’armée israélienne se prépare à affronter un scénario bien précis, celui de l’infiltration secrète des commandos du Hezbollah à Nahariya, du tir des missiles antichar, des obus de mortier et des tirs d’artillerie lourde depuis les côtes libanaises contre les navires de guerre israéliens. »
Toujours selon ce journal, les militaires israéliens auraient planté de nombreux détecteurs sur les frontières maritimes entre Israël et le Liban et se tiennent toujours en état d’alerte. La brigade 914 de la marine israélienne mène ainsi des exercices hebdomadaires en prévision à toute éventualité. Selon l’un des commandants de cette brigade, « les navires de guerre libanais patrouillent en général non loin des frontières maritimes et tout pourrait arriver sans que le renseignement israélien puisse nous alerter à temps ».