Le Guide suprême de la Révolution islamique a reçu en audience nombre de commandants et de membres du personnel de la force aérienne de l’armée de l’air iranienne, ce mardi 7 février, à l’occasion du jour anniversaire de l’adhésion d’une majorité des officiers de l’armée de l’air du Chah aux forces révolutionnaires. Ce fut le 7 février 1979 que les officiers en question ont annoncé leur allégeance au défunt fondateur de la République islamique d’Iran, l’imam Khomeini.
Au cours de cette audience, l’Ayatollah Khamenei a évoqué cette alliance « inattendue » entre l’armée de l’air monarchique et le mouvement révolutionnaire qui a marqué un tournant dans l’histoire du pays : « L’armée de l’air entretenait de très étroites relations avec le régime du Chah et sa dissociation a pris de court tout le monde y compris l’imam Khomeini lui-même. Cet heureux événement fut du “pain béni” pour une révolution qui allait prendre son élan. Partant, ce n’est pas uniquement les choses matérielles qui entrent toujours en ligne de compte. Le transcendantal y est aussi pour quelque chose. »
Dans une partie de son discours, le Guide suprême de la Révolution islamique a évoqué le récent tweet de Donald Trump, où ce dernier estime que « les Iraniens devraient remercier les États-Unis ». L’Ayatollah Khamenei a affirmé : « Le président américain dit que nous devrions remercier Obama ! Mais pour quelle raison ? L’Iran ne se sent à aucun moment redevable envers l’administration Obama. Devrions-nous remercier Obama d’avoir créé Daech, d’avoir mis le feu à l’Irak et à la Syrie et d’avoir soutenu les troubles postélectoraux de 2008 ou pour avoir hypocritement affiché des sourires d’ouverture et de coopération et appuyé en coulisse les agitateurs en 2008 ? C’est là la cristallisation de ce qu’on pourrait appeler “la poigne de fer de l’administration Obama cachée dans un gant de velours.” »
Le Guide suprême a dénoncé ainsi l’ancienne administration américaine pour avoir décrété « des sanctions paralysantes » contre le peuple iranien, « sanctions qui ont lamentablement échoué », car « aucun ennemi ne peut par définition paralyser le peuple iranien ».
« Trump veut faire peur aux Iraniens. Qu’il le sache, la peur n’est pas iranienne. Notre peuple va riposter à ce genre de discours insensé le 11 février, le jour où il se rendra massivement à la marche grandiose qui marque chaque année l’anniversaire de la victoire de la Révolution islamique. »
Plus loin dans son discours, l’Ayatollah Khamenei a poursuivi : « Ce monsieur qui vient d’arriver (Trump), on le remercie vivement, car il nous a facilité la tâche en révélant le vrai visage des États-Unis. Cela fait 38 ans que la RII dénonce la corruption qui gangrène les milieux politiques et économiques et la société américaine et ce monsieur a mis au grand jour ce mal systémique pendant et après la présidentielle américaine. La vraie Amérique est celle qui menotte un petit garçon iranien de 5 ans. C’est cela ce qu’on appelle le respect des droits de l’homme aux États-Unis. »
« Que Dieu bénisse notre défunt Guide, l’imam Khomeini, qui nous conseillait de ne jamais faire confiance aux États-Unis et à leurs promesses. C’est désormais une évidence qui s’impose aux yeux du monde entier ».
Le Guide suprême de la Révolution islamique a insisté à la fin de son discours sur la volonté du peuple iranien à poursuivre le chemin qui est le sien, un chemin de grandeur et de gloire. « L’ancienne jeune génération a accompli de grandes œuvres et celle qui lui a succédé préserve soigneusement cet héritage. Notre jeunesse poursuivra la voie de notre révolution jusqu’à la réalisation de ses objectifs. »