La Cour de cassation de Bahreïn a validé la dissolution du principal mouvement de l’opposition chiite, al-Wefaq. En même temps, le régime s'occupe à un amendement constitutionnel à des fins répressives.
La Cour de cassation de Bahreïn a validé la dissolution du principal mouvement de l’opposition chiite, al-Wefaq. Le chef d’al-Wefaq, le Cheikh Ali Salmane avait été auparavant condamné par le parquet bahreïni à 9 ans de prison. Selon le site web du journal libanais L’Orient-le-Jour, la Cour de cassation de Bahreïn a maintenu le verdict émis en appel le 22 septembre 2016 sur la saisie des biens d’al-Wefaq, et la dissolution de cette formation, accusée, par le régime au pouvoir, d’avoir incité aux troubles.
Dans une autre affaire, la Cour d'appel bahreïnie avait confirmé le 12 décembre 2016 une peine de neuf ans de prison contre le Cheikh Ali Salmane, chef d’al-Wefaq, dissout en juillet 2016, pour ce que le régime de Manama avait qualifié de complot à son encontre.
Toujours à Bahreïn, pays qui est depuis 2011 le théâtre de protestations populaires, réclamant un ordre politique représentatif et inclusif, le régime au pouvoir a pris une nouvelle mesure dans le cadre de sa politique de répression. Le régime des Al-e Khalifa travaille à un amendement constitutionnel qui lui permettrait de faire comparaître les civils, devant le tribunal militaire. Selon le site web al-Masalah, une réunion était prévue ce lundi 6 février entre le chef du parlement de Bahreïn, Ahmed al-Mella et le commandant en chef des forces armées du pays, le cheikh Khalifa bin Ahmad Al Khalifa, pour discuter de cette question.
À noter que selon la Constitution bahreïnie, les tribunaux militaires couvrent uniquement les crimes militaires, à savoir, les dossiers du personnel des forces militaires et sécuritaires et de la garde nationale. Seul en cas de l’état d’urgence et dans un cadre très précis le tribunal militaire pourrait se saisir des autres cas.