Associated Press a révélé que certains membres du cabinet du président américain Donald Trump avaient prononcé des discours en faveur de l’organisation terroriste des Moudjahiddines du peuple (plus connus en Iran sous le nom de Monafeghines, ou hypocrites), en échange de sommes d’argent.
Un des ministres et des conseillers de la nouvelle administration américaine, proches de Donald Trump, auraient empoché des sommes d’argent astronomiques pour faire des discours dans les rassemblements du groupuscule terroriste des Monafeghines.
Elaine Chao, nommée à la tête du département des Transports des États-Unis, a été aperçue dans une réunion du groupuscule en 2015. Selon le rapport d’AP, elle aurait parlé seulement cinq minutes pour la maudite somme de 50 000 dollars !
Rudy Giuliani, ancien maire de New York et actuel conseiller du président Trump, et Newt Gingrich, l’ancien porte-parole de la Maison-Blanche, auraient aussi touché des sommes indéterminées. Figurent encore sur la liste de nombreuses autorités démocrates ou républicaines des États-Unis et d’Europe, dont certaines n’ont pas souhaité révéler le montant des sommes obtenues en échange d’allocutions contre la République islamique d’Iran.
Cependant, aucune loi américaine n’interdit de percevoir de l’argent pour un discours. Mais ce type de relations en dit long sur l’influence d’un groupuscule qui, auparavant, figurait sur la liste noire des groupes terroristes et qui a réussi à s’en défaire.
Le mois dernier, d’anciennes autorités américaines, dont Rudy Giuliani, ont écrit une lettre à Trump, l’exhortant à renouer des liens avec les Monafeghines.
Il est probable que ces derniers comprennent l’intérêt d’un rapprochement imminent avec la nouvelle administration américaine, vu les mesures anti-iraniennes adoptées tout récemment par Donald Trump : le décret anti-immigration contre sept pays musulmans et les nouvelles sanctions décidées vendredi dernier en réponse aux essais de missiles balistiques iraniens.
Ervand Abrahamian, professeur de sciences politiques à l’université de New York (CUNY) et auteur d’un ouvrage sur la Révolution islamique d’Iran, a affirmé à l’AP que les Monafeghines avaient « misé sur le bon cheval ». « Ils envisagent de créer un réseau au sein de l’administration Trump, ce qui d’ailleurs n’est pas dans son intérêt », a-t-il indiqué. « Plus les Monafeghines seront proches du nouveau gouvernement, plus les Iraniens à l’intérieur de l’Iran appréhenderont nos démarches », a-t-il estimé.