À l’approche du sixième anniversaire du soulèvement populaire à Bahreïn, la Cour d’appel du pays a condamné à 15 ans de prison trois citoyens accusés d’avoir incendié le siège de la police à Khamis.
Le 11 octobre 2013, quelque 40 protestataires ont pris d’assaut le siège de la police à Khamis, jetant des cocktails Molotov contre le bâtiment de la police de Bahreïn. Dans cette attaque, une voiture de police a été détruite et le bâtiment endommagé.
Par ailleurs, le parquet de Bahreïn a renvoyé au tribunal spécial anti-terroriste, dix autres citoyens accusés de former un groupuscule terroriste.
Selon le quotidien Al-Wasat de Bahreïn, sept d’entre eux sont emprisonnés et trois autres sont à l’étranger.
Cela intervient alors qu’à l’approche de l’anniversaire du soulèvement à Bahreïn (le 14 février 2011), et malgré l’intensification de la répression, les protestataires ont organisé des manifestations générales marquées dans certaines régions par des affrontements avec les forces du régime.
Elles ont bouclé, samedi soir, certaines rues principales à Manama et dans d’autres villes, en vue d’empêcher la tenue de manifestations anti-régime ; cependant des manifestations en soutien aux prisonniers politiques ont eu lieu dans certains endroits dont à Abou Sabih.
Selon une autre dépêche en provenance de Bahreïn, les sympathisants du cheikh Issa Qassem, éminent dignitaire religieux chiite poursuivent leur sit-in devant son domicile à Diraz. Les forces des Al-e Khalifa s’en sont prises aux manifestants pro-Qassem, réprimant violemment leur rassemblement pacifique.
