Bahreïn: la répression des manifestants anti-régime continue.
Les forces de la police de Bahreïn ont tiré des bombes assourdissantes et des gaz lacrymogènes sur les manifestants. La police les a violemment réprimés dans la région de Sitra.
Selon les rapports, les manifestants bahreïnis étaient descendus, la nuit dernière, le 3 février, pour exprimer leur solidarité avec les martyrs et les prisonniers politiques dans les régions de Markouban, Karbabad et Abou-Sabii.
Selon les informations depuis Sitra, de violents affrontements ont éclaté entre les jeunes protestataires bahreïnis et les militaires du régime de Manama qui essaient de les disperser, dans la région de Bilad.
Plusieurs autres régions étaient également hier à Bahreïn, le théâtre de vastes manifestations anti-régime.
Malgré le froid glacial, les manifestants bahreïnis observent toujours un sit-in devant la maison du cheikh Issa Qassem, dignitaire religieux, à la place de Fida.
Les forces bahreïnies ont attaqué vendredi des maisons d’habitation dans la région de Bani Jumra et arrêté 3 jeunes protestataires.
Plus de 20 organisations et des personnalités juridiques ont plaidé dans une lettre au secrétaire au Foreign office britannique, demandant la libération de Nabeel Rajab, prisonnier politique et activiste des droits de l’homme à Bahreïn.
Bahreïn est depuis le 14 février 2011 le théâtre d'un soulèvement populaire contre le régime d'Al-Khalifa.
L’opposition bahreïnie organise des manifestations de protestation pacifiques appelant à la liberté, la justice et l'élimination de la discrimination ainsi qu'à la formation d’un ordre politique élu et démocratique dans le pays.
Le régime de Manama a intensifié la répression contre les activistes et les opposants au gouvernement en 2016, selon un rapport de Human Rights Watch. Montant des dossiers de toutes pièces et en proférant des accusations non fondées, le régime des Al-Khalifa, a dissous le principal groupe d’opposition politique, et poursuivi plusieurs éminents défenseurs des droits de l'homme et dignitaires chiites, les condamnant aux prisons avec des durées, anormalement longues, et recourant également à la déchéance de nationalité.
Pour les réprimer plus efficacement, le régime de Manama a appelé en aide les forces militaires saoudiennes et émiraties qui occupent le pays.