Les dirigeants européens vont examiner à Malte plusieurs sujets, dont celui des politiques anti-migratoires du nouveau président américain, Donald Trump.
En effet, les dirigeants des 28 sont conviés à un sommet spécial de l’Union européenne à Malte, aujourd’hui, vendredi 3 février 2017. Cette réunion est la dernière d’une série de réunions de crise tenues par les dirigeants européens depuis que les citoyens britanniques ont voté pour quitter l’UE en juin dernier. Les craintes concernant le nouveau président américain ont renforcé le sentiment que le bloc est maintenant à un moment décisif de son histoire.
Selon l’agence IRNA, les 28 devraient statuer aujourd’hui sur la position à adopter face à la nouvelle administration américaine et trouver aussi quelques solutions pour faire face aux politiques bellicistes de Donald Trump, qui semblent aussi quelque peu hostiles vis-à-vis de l’Europe.
Bruxelles et l’administration Trump ont actuellement des positions différentes sur la crise migratoire, sur les échanges commerciaux entre l’Europe et les États-Unis, sur la Russie, sur le Moyen-Orient et sur l’accord entre l’Iran et les 5+1.
Le président du Conseil de l’Europe, Donald Tusk, a annoncé récemment que le président Trump, la Russie, la Chine et le terrorisme extrémiste représentaient les 4 menaces pesant sur l’Union européenne.
« Les politiques annoncées par la nouvelle administration américaine sont source d’inquiétude et elles rendent l’avenir incertain », a affirmé aussi Donald Tusk.
Certains dirigeants européens considèrent que les inquiétudes relatives aux politiques américaines à venir peuvent souder un peu plus les gouvernants de l’Europe.
Il ne faut néanmoins pas oublier le cas quasi exceptionnel du Royaume-Uni et de sa Première ministre, Theresa May, qui semble ne pas avoir la même idée que ses homologues sur Donald Trump. Theresa May a rencontré il y a peu le président américain à Washington et lui a fait part de son intention de renforcer les relations particulières qui existent depuis fort longtemps entre le Royaume-Uni et les États-Unis.
Selon la chaîne Sky News, May, qui vient d’arriver à Malte, a appelé les dirigeants européens à accroître leur budget consacré à la défense.
La Première ministre britannique avait annoncé après sa rencontre à Washington avec Donald Trump qu’elle avait réussi à convaincre ce dernier à soutenir à 100 % l’OTAN, organisation dont Trump avait pourtant dénoncé plus d’une fois l’existence.