La police canadienne a accusé Alexandre Bissonnette, unique suspect de l’attentat terroriste dans une mosquée à Québec, d’avoir commis 11 homicides volontaires.
Cet étudiant de 27 ans a ouvert le feu, dimanche 29 janvier, sur les fidèles au Centre culturel islamique de Québec, recueillis pour accomplir la prière.
Ce jeune québécois est visé par 11 chefs d’accusation qui correspondent aux « meurtres avec préméditation » des six fidèles abattus pendant la prière et aux « tentatives de meurtre avec arme à feu » pour les cinq blessés graves.
Il est comparu devant la justice à Québec et se présentera de nouveau à la cour de justice le 21 février.
Ses idées politiques étaient « très à droite », pro-Israël, pro-Trump et anti-immigration, selon un message publié sur la page Facebook du collectif « Bienvenue aux réfugiés – Ville de Québec ». Il n’a pas, non plus, caché son admiration pour Marine Le Pen, présidente du Front national en France, d’après la même source.
Alexandre Bissonnette est entré dimanche dans une mosquée située dans le quartier Sainte-Foy et a ouvert le feu sur des fidèles réunis pour la dernière prière du soir.
Six personnes ont été tuées et dix-neuf autres blessées, dont cinq se trouvent dans un état critique.
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a estimé lundi que cette fusillade était un acte terroriste à l’encontre des musulmans. Il n’a pas manqué d’exprimer sa solidarité avec la population musulmane qui compte un million d’âmes au Canada. Justin Trudeau a également rendu hommage au rôle très constructif des musulmans dans son pays.
Depuis quelques années, les musulmans de Québec font l’objet d’actes islamophobes. En juin 2016, une tête de cochon avait été déposée devant l’entrée du Centre culturel islamique de Québec.