Près d'un million de Britanniques ont signé une pétition en ligne exhortant la Grande-Bretagne à annuler l'invitation officielle faite au président américain Donald Trump.
Selon l’AFP, le mouvement pour empêcher la visite s'est accéléré après que Trump ait décrété le blocage pendant quatre mois de l'immigration vers les États-Unis, ainsi que l'interdiction temporaire des voyageurs en provenance de Syrie et de six autres pays musulmans.
Déposé sur le site du Parlement britannique, ce texte avait été signé par plus d'un million de personnes lundi matin, ce qui implique qu'il devra être débattu par les députés. Il précise qu’en raison de sa misogynie et de sa médiocrité, Donald Trump peut être « autorisé à entrer au Royaume-Uni en sa capacité de chef du gouvernement américain, mais ne devrait pas être invité à une visite d'État officielle parce que cela mettrait dans l'embarras Sa Majesté la reine », précise l’AFP.
Theresa May a remis à Donald Trump une invitation officielle à se rendre au Royaume-Uni en visite d'État, alors qu’elle était reçue à la Maison Blanche, vendredi dernier. La date du déplacement n'a pas été fixée, mais au programme, figure une réception en grande pompe par la reine Elizabeth.
Il y a deux mois, la pétition ne comprenait que 372 signatures mais depuis les restrictions à l'immigration, envisagées pour une durée de 120 jours, envers sept pays majoritairement musulmans (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen), adoptées ce week-end, le taux des signatures a considérablement grimpé.
Une loi au Royaume-Uni exige que si les signatures d’une pétition dépassent les 100 mille, les députés doivent en débattre au Parlement.
Dans ce pays, toute personne munie d’un code postal peut signer une pétition après avoir rempli un formulaire en ligne.
La plupart des députés du Parti conservateur au pouvoir et des partis de l’opposition ont condamné le dernier décret du président américain contre les musulmans de sept pays.
Le chef du Parti travailliste Jeremy Corbyn a déclaré que tant que l’interdiction d’entrée des musulmans aux États-Unis serait en vigueur, il faudrait interdire le voyage de Trump à Londres.
L’an passé, quand Trump avait déclaré dans sa campagne électorale qu’il imposerait des restrictions à l’entrée des Musulmans aux États-Unis, une pétition a été mise en ligne et reçu aussitôt 600 mille signatures, avant d’être examinée au Parlement.