La guerre injuste qui fait rage au Yémen aggrave non seulement la situation humanitaire dans ce pays pauvre, mais facilite aussi l’immigration des ressortissants africains vers le territoire yéménite.
La crise, qui sévit depuis deux ans au Yémen, est loin de ralentir le flux migratoire en provenance de l’Afrique, d’autant plus que les ressortissants africains qui s’y trouvent vivent dans une situation de plus en plus déplorable.
Le 20 janvier, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a qualifié de « critique » la situation humanitaire au Yémen et de « très compliquées » les conditions dans lesquelles vivent les migrants africains.
Dans la foulée, Associated Press a publié hier, samedi 28 janvier, un reportage au sujet du port d’Aden, au Yémen, faisant état de la situation déplorable des migrants africains qui se rendent au Yémen afin de trouver ensuite un travail dans les riches pays de la péninsule arabique.
Selon le reportage d’Associated Press, les migrants qui débarquent sur les côtes du Yémen à bord d’embarcations de fortune font face, dès le début, à de multiples problèmes et sont même parfois torturés par les passeurs.
L’Organisation internationale pour les migrations a fait état de l’arrivée de 111 500 migrants rien qu’en 2016, alors que ce nombre ne dépassait pas les 100 000 en 2015.
Les migrants africains partent pour le Yémen dans l’espoir de pouvoir facilement franchir les frontières de l’Arabie saoudite, rendues poreuses par le conflit. Ils cherchent à se rendre au final en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis ou au Qatar, ignorant les dangers que représentent les passeurs et le conflit sévissant au Yémen.