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Plus de six ans après la guerre en Syrie, les terroristes se sentent piégés

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un combattant d'Al Nosra après une violente bataille contre les groupes armés rivaux à Idlib©AFP

Selon le journal Panorama Al Shargh Al Aussat qui fait paraître un article signé Maher al Khatib, " Daech et Fatah al-Chaam se trouvent désormais dans l’impasse en Syrie et il est temps qu’ils se remémorent les propos de Nasrallah". 

Le journal rappelle le discours du secrétaire général du Hezbollah en 2012 où ce dernier s’était adressé à Al Qaida et l’avait mis en garde contre "le piège qui lui est tendu en Syrie" et Nasrallah avait dit : "Même en cas de victoire en Syrie, Al-Qaïda ou d’autres groupes qui s’en inspirent seront les premiers à faire les frais de leurs actions en Syrie. Ainsi que cela a été le cas dans d’autres pays". 

Seyyed Hassan Nasrallah. (Archives)

Le journal souligne ensuite l’obstination des groupes armés qui 'n’ont pas prêté l’oreille aux conseils de Nasrallah au point de pousser ce dernier à renouveler son appel à leur encontre en 2016. Dan sans second message à l’adresse des groupes terroristes, Nasrallah a affirmé : "Si vous aimez encore ne serait-ce qu’un peu, l’islam et son noble prophète et le Livre saint, cessez de vous battre pour les intérêts des États-Unis". 

Le journal fait remarquer que des "dizaines de batailles" ont eu lieu pendant des années qui ont séparé les deux messages. Les groupes takfiristes ont gagné certaines d’entre elles, mais ils en ont perdu la plupart et ils en sont aujourd’hui à la case départ. "En se réunissant sous la bannière d’Al-Nosra et de Fatah al-Chaam, ces groupes-là traînent désormais la réputation de "sanguinaires terroristes". Al-Nosra, lui a tenté de redorer son blason en annonçant son divorce avec les autres groupes. Mais lui aussi, il a échoué dans sa tentative et il n’en est aujourd’hui qu’à se battre désespérément contre d’autres groupes qui constituaient dans le temps ses complices et frères d’armes", affirme le journal.

Le quotidien relève par la suite ce qu’il qualifie de "réalité à ne pas nier" : "On avait demandé à ces groupes de détruire les États de la région, à allumer le feu des conflits confessionnels et ils ont pu réaliser ces objectifs exogènes. Mais qu’est-ce qu’ils ont gagné pour eux-mêmes ? Rien à y regarder de plus près. Ces groupes n’ont pas compris qu’au fur et à mesure que la guerre avançait, ils perdaient leurs atouts et d’une conférence de paix à l’autre, ils ne faisaient qu’accentuer leurs divergences internes et accélérer le processus de leur auto-destruction". 

Panorama Al Shargh Al Aussat relève par la suite le consensus "international" qui existe pour "qualifier Daech et Al-Nosra de terroristes", consensus qui prône une lutte générale contre ces deux groupes ; "Daech et Al-Nosra, pris au piège de leurs sponsors, n’ont pas d’autre choix que de jouer le jeu et d’aller jusqu’au bout. Fatah al-Chaam a tenté de se dissocier des autres groupes terroristes et d’attaquer les positions de ses anciens frères d’armes, mais rien n’y fait : 

Les mercenaires des grandes puissances sont piégés jusqu’au cou et leurs sponsors les ont lâchés pour de bon. Après près de six ans, ils en sont à sentir au plus profond de leur être ce que Hassan Nasrallah avait prédit et contre quoi il les avait mis en garde... mais il est déjà trop tard..." 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV