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Décret Trump: une juge fédérale ordonne de ne procéder à aucune expulsion

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des protestataires contre le décret anti-musulmans de Trump. ©Reuters

La justice fédérale suspend l'expulsion des voyageurs arrivés avec un visa.

Le nouveau président américain, Donald Trump a signé, vendredi 27 janvier, un décret interdisant l'accès aux États-Unis aux ressortissants de sept pays musulmans jugés dangereux à savoir l'Irak, l'Iran, le Yémen, la Libye, la Syrie, le Soudan et l’Afghanistan.

Il s’agit de «nouvelles mesures de contrôle pour maintenir hors des États-Unis les terroristes islamiques radicaux», a prétendu Donald Trump. Le décret prévoit aussi la fin d'un programme d'accueil des réfugiés.

La décision a provoqué diverses réactions aussi bien chez les musulmans que chez les citoyens non-musulmans des États-Unis.

Plusieurs associations de défense des droits civiques américaines, dont la puissante ACLU (American Civil Liberties Union) ont attaqué en justice le décret devant un tribunal fédéral de New York.

Les défenseurs des immigrés ont remporté une première manche contre Donald Trump samedi soir, en obtenant d’une juge de New York qu’il empêche l’expulsion des personnes interpellées en vertu du décret anti-réfugiés signé vendredi par le président américain.

Samedi soir, la juge fédérale Ann Donnelly, à Brooklyn, dans la ville de New York, a décidé d'un sursis d'urgence qui interdit momentanément l'expulsion des personnes arrivées dans des aéroports américains avec un visa valide et les autorise à entrer dans le pays, a rapporté Reuters.

L'ordre pourrait affecter 100 à 200 personnes munies d'un visa ou bénéficiant du statut de réfugié, détenues dans des aéroports américains ou en correspondance, estime l'ACLU, qui a défendu devant le tribunal la suspension temporaire du décret au nom de deux Irakiens arrêtés à l'aéroport de New York JFK, selon Reuters.

La juge fédérale Ann Donnelly n'a pas réglé toute l'affaire, a reconnu l'avocat de l'ACLU Lee Gelernt, en évoquant une nouvelle audition en février. Mais elle a accordé un précieux répit aux associations et à toutes les personnes interpellées, selon l'AFP.

«L'important ce soir était que personne ne soit remis dans un avion», a souligné Lee Gelernt à sa sortie du tribunal. Il a également indiqué que la juge avait ordonné au gouvernement de communiquer la liste de toutes les personnes interpellées dans les aéroports américains depuis vendredi soir. Cela devrait permettre aux associations de pouvoir se mobiliser pour toutes les personnes concernées, a-t-il précisé cité par l'AFP.

Des dizaines de passagers - entre 100 et 200, selon le New York Times - se sont ainsi retrouvés interpellés à leur arrivée dans les aéroports américains et menacés d’expulsion.

Une autre juge fédérale de Virginie a annoncé dans la foulée une décision similaire, concernant cette fois les passagers interpellés à l'aéroport de Dulles, près de Washington, selon le quotidien The Charlotte Observer.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV