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Syrie: Trump et ses sautes d'humeur imprévisibles

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Quels seront les virages de la nouvelle administration américaine envers le dossier syrien? (Photo d'illustration)

Dans des circonstances où le monde s'interroge sur les virages imprévisibles du nouveau président américain, le quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta, analyse les nouvelles options qu’examine le Pentagone pour son intervention militaire en Syrie et en Irak.

En effet, le nouveau chef du Pentagone James Mattis s'entretiendra ce vendredi 27 janvier avec Donald Trump au sujet des nouvelles options pour la guerre en Irak et en Syrie.

Évoquées par le quotidien, ces options seraient le renforcement du soutien américain aux Kurdes, la multiplication des unités militaires américaines opérant en Syrie et une coordination encore plus proche avec les Russes. Les experts sont d’avis que Donald Trump pourrait procéder à des actes imprévisibles à propos de la Syrie dans le cadre des promesses électorales qu’il avait faites.

Un paquet d’aides militaires destiné aux Kurdes de Syrie

La chaîne de télévision CNN, évoque également l'entretien de James Mattis et de Joseph Dunford, chef d'état-major des armées des États-Unis avec Trump concernant les initiatives qui diffèrent totalement des politiques de l’administration Obama.

À titre d’exemple, les deux hommes vont proposer au nouveau président d’augmenter les aides militaires destinées aux Kurdes syriens. Là, il ne faut pas oublier la colère des Turcs qui sera certainement suscitée par cette décision car, ce que voient les Turcs en les Kurdes syriens n’est qu’une menace potentielle. L’administration Obama, elle aussi, soutenait les Kurdes mais, d’une prudence considérable.

Ce que pense Donald Trump sur le sort de Bachar Assad

La nouvelle administration américaine envisagerait selon l'article d’étendre sa présence militaire sur le territoire syrien. À présent, c’est par les raids aériens et les forces spéciales que les États-Unis luttent contre les terroristes de Daech en Syrie. Étant donné le haut risque des opérations militaires en Syrie, Barack Obama promulguait, en personne, toute une chacune des opérations. Pour le moment, il en va de même mais il se peut que Donald Trump touche à ce processus.

Le sort de Bachar Assad figure parmi les positions qui pourraient changer chez la nouvelle administration américaine, peut-on lire plus loin dans l'analyse faite par le quotidien russe. 

La chaîne CNN quant à elle est d'avis qu’un petit changement de position en faveur de Bachar Assad pourrait aider Washington à coopérer plus activement avec la Russie.

Michael Stephens, expert du Moyen-Orient à l'Institut Royal des Services Unis pour les études de défense et de sécurité (RUSI), croit que Donald Trump pourrait, très probablement, suivre les instructions russes dans la lutte contre Daech.

« Les deux ordres du jour que l’administration Trump va suivre à propos du Moyen-Orient sont d’abord l’éradication de Daech et ensuite le soutien à Israël d’autant plus que la Maison-Blanche entend raffermir sa collaboration avec les Russes dans le dossier syrien », a dit Michael Stephens.

Une opération militaire plus élargie en Syrie

Toujours selon Michael Stephens, le nouveau chef du Pentagone est prêt à lancer une opération militaire plus élargie et plus renforcée en Syrie. D'après lui, si le général Mattis accepte d’intensifier les opérations militaires en Syrie, Donald Trump en sera bien content car c’est dans ce cas-là qu’il pourra tenir l’une de ses promesses électorales.

Le même cadre pour le Pentagone

D’après Nezavissimaïa Gazeta, le nouveau chef du Pentagone devra travailler, pour le moment, avec la même équipe. James Mattis a annoncé qu’il n’allait pas changer les adjoints et les conseillers de l’ère d’Obama. Du coup, un changement radical dans les méthodes de combat contre Daech serait de facto exclu.

D’autre part, Donald Trump dit qu’il ne suivra pas les politiques de l’ancienne administration. Les changements qu’il envisage pourraient avoir lieu sur le plan intérieur aussi bien que le plan extérieur et militaire.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV