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Le plan américain pour la Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les réfugiés syriens sur les frontières allemandes (Photo d'illustration)

Le président américain, Donald Trump, a enfin dévoilé son plan pour la Syrie. L’homme qui n’a cessé tout au long de sa campagne électorale et de son discours d’investiture de « dénoncer les interventions militaires des États-Unis à travers le monde » qui ont appauvri l’Amérique propose de « créer une zone sécurisée en Syrie ». 

Cité par Reuters, Trump a affirmé vouloir « former une zone sécurisée » en Syrie, afin « d’empêcher les Syriens de fuir les combats » et de « se réfugier hors des frontières nationales ». Le nouveau président s’exprimait au cours d’un entretien accordé à ABC News. « Je vais créer sans aucun doute une zone sûre en Syrie », a-t-il dit.

L’idée de créer des zones tampons, prélude à un démembrement de la Syrie, n’a cessé d’être évoquée depuis le début de la guerre par les ennemis de l’État syrien, à savoir la Turquie, la Jordanie ou encore Israël. Les Turcs ont même voulu instaurer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Syrie. Et l’occupation par l’armée turque des villes de Jerablus et d’al-Bab, dans le nord de la Syrie, s’inscrit dans ce sens. Il s’agit en effet d’une zone de 5000 km² que la Turquie dit vouloir créer pour protéger ses frontières des « séparatistes kurdes » et de « Daech ». Quant à Israël et à la Jordanie, ces deux pays ont cherché tour à tour à créer des zones similaires dans le Golan occupé et dans la province stratégique de Deraa, dans le sud de la Syrie. 

Plus loin dans son entretien, Trump a critiqué de façon à peine voilée la politique d’immigration de la chancelière allemande Angela Merkel : « À mon avis, l’Europe a commis une grave erreur, en autorisant ces gens (les Syriens victimes de la guerre, NDLR) à se réfugier en Allemagne et dans d’autres pays européens. »

Trump a annoncé vouloir se concerter avec son secrétaire de la Défense, James Mattis, et le nouveau chef de la CIA, Mike Pompeo, au sujet des « moyens légaux de la lutte contre le terrorisme ». « Alors que les gens du Moyen-Orient se font décapiter par les terroristes, nous ne menons pas un jeu d’égal à égal ». Le nouveau locataire de la Maison-Blanche a ensuite abordé la question de la torture infligée par les militaires américains aux ressortissants des pays étrangers et a affirmé qu’il avait l’intention « d’assurer la sécurité des États-Unis sur ce point ».

Il a dit : « Quand ils (les terroristes) ont recours aux armes, quand ils décapitent nos ressortissants, ceux d’autres pays ou les chrétiens d’Orient, et que Daech commet des crimes qu’on ne commettait même pas au Moyen-Âge, comment voulez-vous que je m’oppose à des méthodes de torture telles que le simulacre de noyade ? » s’est-il demandé

Trump a ensuite ajouté : « Je me suis entretenu avec des gens extrêmement intelligents et je leur ai demandé si oui ou non la torture était efficace et ils m’ont répondu : “Oui, certainement”. » 

Le nouveau président américain a affirmé qu’« il ferait tout ce qui est permis par la loi » et qu’il croyait « à l’efficacité de la torture ». 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV