Cité par le site d’information Yemen Press, Charaf Qaleb, interviewé par l’agence russe Sputnik, a qualifié de « sans fondement » les allégations avancées par les mercenaires saoudiens sur la prise du port de Mocha.
« Les affrontements opposant les forces yéménites et les mercenaires saoudiens se poursuivent et ces derniers ne sont pas encore arrivés à la ville », a-t-il fait savoir.
Selon une source militaire liée à l’armée yéménite, les forces populaires et l’armée ont interdit, au cours des 48 dernières heures, à toute force, l’accès des mercenaires aux côtes ouest de la province de Taëz.
Selon cette source, plusieurs véhicules blindés des mercenaires ont été détruits et des dizaines d’entre eux ont été tués, blessés ou capturés vivants, lors de ces opérations.
Toujours selon ce rapport, les avancées des forces fidèles au président démissionnaire yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, faites ces derniers jours, étaient épaulées par les raids meurtriers de l’aviation saoudienne.
Les chasseurs de la coalition d’agression menée par l’Arabie saoudite ont effectué plus de 300 frappes sur la ville stratégique de Mocha, les villages d’al-Jadid et d’al-Kadha et les zones avoisinantes.
Auparavant, les éléments pro-Hadi avaient fait part de la prise totale du port de Mocha, ville stratégique sur la mer Rouge.
Selon les dernières dépêches, l’armée yéménite a tiré un missile balistique sur une base des mercenaires saoudiens et de leurs alliés dans le détroit de Bab el-Mandeb dans la province de Taëz.
Suite à cette attaque, une forte explosion a secoué la base militaire des mercenaires saoudiens, a rapporté la chaîne Al-Masira, faisant des dizaines de tués et de blessés.
Al-Masira a parlé de 20 ambulances dépêchées sur place pour transférer les blessés vers la province d’Aden.
L’armée yéménite a de même attaqué la base militaire d’al-Chabaka, dans la province de Taëz, faisant 4 morts et 14 blessés parmi les mercenaires saoudiens.
Du côté des agresseurs, les chasseurs saoudiens ont bombardé à plusieurs reprises le village d’Assaylan dans la province de Shabwah, au sud-est du Yémen.
L’Arabie saoudite est intervenue militairement au Yémen, le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, pour faire revenir au pouvoir le président démissionnaire yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, et pour affaiblir le mouvement populaire Ansarallah.
Dans leurs attaques et bombardements qui n’ont mené à rien si ce n’est à l’extension du domaine d’influence d’al-Qaïda et de Daech dans la région, les Saoudiens visent délibérément et systématiquement les zones civiles et résidentielles, les lieux publics, les écoles, les hôpitaux, les routes, les marchés et les camps de réfugiés. Des crimes de guerre qui s’accomplissent avec la bénédiction et les armes de l’Occident...
Depuis l’offensive saoudienne au Yémen, plus de 11 400 Yéménites, pour la plupart des civils, ont été tués.
Ce n’est pas tout. En marge de cette guerre oubliée, des millions de personnes sont touchées par une grave crise humanitaire à cause de la pénurie d’aliments et de médicaments, ce qui a provoqué la propagation de nombreuses maladies.