La commission des Affaires étrangères du Sénat des États-Unis a examiné lors d’une session, tenue mercredi 18 janvier, la compétence de la candidate au poste d’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Nikki Haley.
Nikki Haley, qui assumait le poste de gouverneur de la Caroline du Sud, est sous le feu des critiques pour son expérience insuffisante dans le domaine de la politique extérieure.
Au début de cette réunion, le sénateur Lindsey Graham a critiqué l’Organisation des Nations Unies pour avoir validé des résolutions en condamnation d’Israël.
Suite aux discours, prononcés par les sénateurs Bob Corker et Ben Cardin, la candidate, choisie par Donald Trump, pour être son ambassadrice à l’ONU, Nikki Haley, s’est exprimée devant la commission, expliquant ses programmes.
« Je serai porteuse d’un message qui insiste sur le leadership des États-Unis dans le monde. L’ONU n’a pas réussi à bien accomplir sa mission d'où son échec quant à son approche partiale face à notre proche allié ; Israël. L’ONU a adopté une vingtaine de résolutions anti-israéliennes ; chose intolérable », a déclaré Nikki Haley.
Elle a ensuite accusé l’Iran, la Syrie et la Corée du Nord d’avoir violé les droits de l’Homme.
Nikki Haley s’est dite en faveur du transfert de l’ambassade des États-Unis à Qods.
Interrogée pour savoir si la colonisation israélienne entrave le processus de compromis entre Palestiniens et Israéliens, la candidate au poste d’ambassadrice américaine auprès de l’ONU a dit que ce processus était plus tôt bloqué par les résolutions anti-israéliennes de l’ONU.
La Russie
Le sénateur Ben Cardin a interrogé Nikki Haley quant à ses positions envers l’intervention de Moscou aux élections présidentielles américaines et les ingérences russes en Ukraine.
« La Russie fera partie des sujets sur lesquels se concentrera la nouvelle administration américaine. Elle a commis des crimes de guerre en Syrie. Washington lui montrera sa place réelle d’autant plus qu’elle entend coopérer avec ce pays dans le domaine de la lutte contre Daech ».
Concernant la prolongation des sanctions antirusses, Nikki Haley a déclaré que Washington devrait procéder à des examens nécessaires pour décider de cette affaire.
« Je confirme que la Russie a commis des crimes de guerre en Syrie et je ne suis pas favorable à la levée des sanctions antirusses », a-t-elle affirmé.
Le contrôle extrême des musulmans aux frontières
Nikki Haley s’est ensuite exprimée sur une promesse électorale de Donald Trump au sujet du contrôle extrême des musulmans aux frontières, disant que cela ne semblait pas encore nécessaire aux yeux du cabinet de Trump et du président, lui-même.
« Donald Trump a avancé cette idée au début de sa campagne, mais il l’a ensuite modifiée. Maintenant, il pense que ce ne sont pas tous les musulmans qui devront être interdits de venir aux États-Unis ».
La Syrie
Dans une autre partie de son discours, la candidate au poste d’ambassadrice américaine auprès de l’ONU a critiqué le Conseil de sécurité pour n’avoir pas rempli sa part du contrat vis-à-vis de la Syrie.
« Je vais certainement demander au Conseil de sécurité de l’ONU la raison de son laxisme envers le gouvernement syrien alors qu’il ne cesse d’adopter des résolutions anti-israéliennes ».
Elle a accusé le gouvernement Assad d’avoir procédé à un « génocide » en collaboration avec les Russes.
L'Iran
Brossant un tableau de ses positions envers la République islamique d’Iran, Nikki Haley, a qualifié d’« erreur monumentale » et de « source de déception » l’accord nucléaire signé avec l’Iran, disant qu’un tel accord aboutirait finalement à la multiplication des menaces.
Elle a accusé l’administration Obama d’avoir contourné le Congrès à l’aide de l’ONU dans le dossier de l’accord nucléaire, disant qu’un tel événement ne se reproduirait jamais sous son mandat.
« Nous devons examiner en détail tous les aspects de l’accord nucléaire pour voir si l’Iran respecte ce document. Cet accord est très dangereux et nous devrons faire répondre l'Iran face à une éventuelle violation de ce document ».
Nikki Haley s’est dite en faveur des sanctions de l’ONU contre la République islamique d’Iran.