À Bahreïn, les réactions condamnant l'exécution de trois jeunes prisonniers par le régime de Manama se sont multipliées.
"Dangereux retour en arrière en matière des droits de l’homme" a qualifié l’Union européenne (UE), dans un communiqué, la mise à mort, par les autorités de Manama, de trois jeunes à Bahreïn.
Le régime des Al-e-Khalifa a exécuté dimanche 15 janvier, trois jeunes, condamnés injustement à mort pour un attentat ayant coûté la vie à des policiers, dans lequel ils étaient impliqués, selon le régime. Les tensions se sont ravivées entre la dynastie despotique au pouvoir et ses opposants à Bahreïn.
Les trois hommes avaient été condamnés, à la suite d'un procès injuste, pour un attentat à la bombe, le 3 mars 2014, qui avait également coûté la vie à un officier émirati.
Les opposants bahreïnis font face à une vague de répression sans précédent, dont l’ampleur est inédite dans ce pays.
Des militaires saoudiens et émiratis sont déployés à Bahreïn pour aider le régime monarchique de Manama dans sa répression sanglante des manifestations pacifiques.
Les grandes agences de presse internationales ne sont pas autorisées à couvrir Bahreïn en toute liberté.
«Par cet acte, le régime des Al-e Khalifa a signé sa mort » ,ont insisté les oulémas de Bahreïn annonçant dans un communiqué trois jours de deuil national.
Réagissant à la barbarie des autorités de Manama, la commission des droits de l'homme islamique, le mouvement yéménite Ansarallah et le gouvernement irakien, ont condamné ces exécutions à Bahreïn.
En réaction à ces mises à mort, la commission des droits de l'homme islamique de Bahreïn a vivement dénoncé cette injustice et déclaré : « cette action du régime de Manama montre que les Al-e-Khalifa ne lésinent sur rien, même pas sur la vie de leur propre peuple, pour assurer les intérêts israélo-occidentaux. »
« Tous les régimes despotiques ont connu leur fin, lorsque leurs répressions faites à l'encontre de leur peuple ont dépassé les limites. Ces violences ont toujours conduit, l’histoire l’a montrée, à la chute de ces régimes despotiques. », prévient le président de cette commission, Massoud Chajara.
Au Yémen le conseil politique du mouvement Ansarallah, a également condamné « un crime abominable » commis par le régime des Al-e Khalifa.
Le ministère irakien des Affaires étrangères a vu dans cette mesure arbitraire et oppressive du régime de Manama, une « violation flagrante des droits de l’homme ».
L’opposition bahreïnie subit ces derniers temps une répression de plus en plus féroce. Ces terribles répressions sont occultées par les médias.