Le parti au pouvoir dans l’État de Rakhine, l’ANP, a refusé de rencontrer l’envoyée spéciale des Nations unies pour la Birmanie.
L’envoyée spéciale de l’ONU pour la Birmanie, Yanghee Lee, est arrivée, ce vendredi 13 janvier, en Birmanie, en vue d’enquêter sur les violences exercées par les forces de sécurité birmanes sur la minorité musulmane des Rohingyas.
Elle effectue cette visite de douze jours à la suite des rapports faisant état d’une escalade de la violence contre les Rohingyas dans l’État de Rakhine.
Elle était censée rencontrer les membres du Parti nationaliste de l’Arakan (ANP) à Sittwe, capitale de l’État de Rakhine.
Lors de ses précédents déplacements en Birmanie, l’envoyée spéciale de l’ONU avait déjà été humiliée et menacée par des bouddhistes extrémistes.
Par ailleurs, suite à l’appel lancé par le Premier ministre malaisien Najib Razak à la communauté internationale pour mettre fin au « génocide » des Rohingyas, la Malaisie accueillera, le 19 janvier 2017, une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique, consacrée à la situation des musulmans de Birmanie.
Fin 2016, Amnesty International a publié un rapport qui ne laisse guère de doute sur les pratiques de l’armée birmane dans le nord-ouest du pays. De nombreux Rohingyas sont victimes d’attaques de villages, de viols, de séquestrations, d’arrestations arbitraires et de tortures.