Le bilan lourd des victimes civiles yéménites ne peut être compris que par un nom de code, récemment révélé par le quotidien britannique The Independent.
OIEL, Open Individual Export Licences, est une licence qui permet au Royaume-Uni d’exporter, en secret, des armes stratégiques aux pays despotiques qui répriment les opposants et violent les droits de l’Homme.
Le 17 décembre 2016, The Independent a publié un article sur les sept violations du cessez-le-feu au Yémen par les agresseurs saoudiens.
The Independent a révélé les exportations en masse d’armes par le gouvernement britannique aux monarchies du golfe Persique, notamment à l’Arabie saoudite dont le bilan catastrophique en termes des droits de l’Homme n’est mystère pour personne.
La licence OIEL permet une vente en coulisse des armes britanniques d’autant plus que le processus rapide de l’octroi de cette licence aux exportateurs garantit l’envoi et la livraison des cargaisons conformément aux besoins de l’acheteur.
Selon The Independent, OIEL a permis à Londres de vendre 150 différents types d’articles militaires dont les pièces détachées d’avions de combat.
Dans ce droit fil, Andrew Smith, porte-parole de « Campaign Against Arms Trade », a déclaré que les exportations illimitées d’armes vers l’Arabie saoudite pourraient avoir des impacts mortels.
Il a ajouté que Londres envoyait des signaux de soutien aux régimes despotiques, en leur vendant d’armes et de munitions.
A peine trois jours après la révélation du quotidien The Independent sur le massacre des Yéménites à l’aide du nom de code OIEL, le ministre britannique de la Défense Michael Fallon a reconnu, le 20 décembre, que les bombes à fragmentation de fabrication britannique avaient été utilisées par l’Arabie saoudite lors de son offensive contre le Yémen.