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Brennan: "la coalition Iran-Russie-Turquie ne réussira pas"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le loupé US à Moscou. La réunion Iran/Russie/Turquie inquiète le chef de la CIA

« L’Iran, la Russie et la Turquie et la coalition qu’ils ont mise sur pied ne sont pas en mesure de régler les problèmes de la région », a dit le patron de la CIA.

Le directeur de la CIA John Brennan au siège de la CIA, le 22 décembre 2016. ©NPR

Au micro de NPR, anciennement National Public Radio, le directeur de la CIA, John Brennan, s’est exprimé sur les discussions Iran-Russie-Turquie desquelles sont exclus les Etats-Unis.

« Je pense que l’Iran, la Russie et la Turquie partagent, dans certains cas, des intérêts et des objectifs complémentaires et ils sont en litige aussi dans certains d’autres cas et je pense qu’il existe des méthodes permettant d’exploiter les occasions tactiques pour mettre sur pied des coalitions et des alliances ( capables de contrer la coalition Iran/Russie/Turquie, ndlr). Finalement, je crois que ces trois pays ne seront pas en mesure de régler les problèmes dans lesquels s’enlise la région. Cependant, les parties régionales cherchent à faire des alliances pour voir si elles peuvent atteindre leurs objectifs en commun. A côté de ces alliances, il y aura aussi de vrais conflits ».

Interrogé pour savoir si la libération d’Alep signifie la fin des conflits en Syrie, John Brennan a répondu que non. « Je ne pense pas », a-t-il ajouté.

« La chute d’Alep ne me semble pas la fin des conflits car je suis sûr que beaucoup seront des opposants voulant reprendre leur pays et qu’ils continueront à se battre », a affirmé le patron de la CIA. 

Il y a trois jours, les ministres iranien, turc et russe des AE se sont réunis à Moscou pour débattre des modalités du retrait total des terroristes de la province stratégique d'Alep. Suite à cette importante réunion, la Turquie a affirmé vouloir retirer ses troupes d'Al-Bab. Cette importante évolution a eu lieu alors que l'ambassadeur russe a été tué la veille en plein centre d'Ankara par un policier se revendiquant d'Al Nosra. Les auteurs, ainsi que l'ont confirmé les officiels russes et turcs, visaient à saboter cette réunion et à empêcher la fin de la bataille d'Alep. 

Les propos de John Brennan laissent entrevoir l'inquiétude des autorités US de voir Ankara arriver à un compromis avec la Russie et l'Iran et la Syrie. Ils montrent de surcroît la ferme volonté de Washington d'embraser d'autres fronts de combats en Syrie ainsi que le montre la situation sur le terrain: Palmyre, Deir Ez-Zor, Lattaquié, Deraa viennent de faire l'objet de vastes offensives des terroristes de Daech. 

  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV