Embourbée dans des problèmes économiques croissants, l’Arabie saoudite prétend qu’elle ne se fixe aucune limite dans sa guerre au Yémen.
Le ministre saoudien des Finances, Mohammad Al-Jadaan, a tenu à faire allusion à la poursuite de la guerre au Yémen, sans omettre de préciser que son pays ne connaissait aucune limite en ce qui concerne la protection de ses frontières.
Il a prétendu que l’Arabie saoudite utiliserait toutes ses capacités pour couvrir les frais de la défense de ses frontières et de son territoire ainsi que les dépenses de ce qu’elle appelle « le soutien au peuple yéménite ».
La coalition pro-Riyad a lancé en mars 2015 une offensive militaire d’envergure contre le Yémen dans le dessein de ramener au pouvoir le président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi et d’affaiblir le mouvement populaire Ansarallah.
Cette offensive a coûté trop cher au régime de Riyad qui a jusqu’ici dépensé des milliards de dollars dans une guerre qui a fait plus de 11.400 morts parmi les Yéménites, pour la plupart des civils.
Cela intervient alors qu'en dépit des raids aériens d’envergure de la coalition saoudienne contre le Yémen et la destruction de la plupart des infrastructures de ce pays pauvre, l’Arabie saoudite n’est pas encore parvenue à ses objectifs déclarés, dont le rétablissement de la sécurité à ses frontières avec le Yémen et le retour au pouvoir de Mansour Hadi.
Selon la chaîne d'information saoudienne Al-Arabiya, le roi d’Arabie saoudite Salmane ben Abdelaziz a annoncé, jeudi 22 décembre, qu’on prévoyait un déficit budgétaire de près de 53 milliards de dollars, soit 8% du produit intérieur brut.