Le président du Centre bahreïni des droits de l'homme emprisonné a appelé les gouvernements français et allemand à réviser leurs relations étrangères avec les pays riverains du golfe Persique.
Le journal Manama Post a écrit que Nabil Rajab, président du Centre bahreïni des droits de l'homme, a publié mardi 20 décembre un article dans le journal français Le Monde dans lequel il a appelé les pays européens à œuvrer pour régler les crises de la région et remplacer l’hégémonie et la violence au Moyen-Orient par la démocratie et le respect des droits de la personne.
Pour rappel, Nabil Rajab a été arrêté en juin dernier pour avoir critiqué la participation de Bahreïn à l’offensive saoudienne contre le Yémen. Son procès a été reporté au 28 décembre 2016.
Par ailleurs, 18 représentants du Parlement européen ont demandé à la responsable de la politique extérieure de l’Union européenne, Federica Mogherini, de prendre des mesures immédiates face à l’aggravation de la situation des droits de l’homme à Bahreïn, notamment les arrestations arbitraires des défenseurs des droits de l’homme et des militants politiques, et de faire pression sur le gouvernement de Manama pour qu’il libère les militants et les opposants politiques.
Selon Al-Alam, ces eurodéputés se sont dits préoccupés par la situation des militants politiques, tels que Abdel Jalil al-Sankis et Hassan Mashima, disant que ces deux personnes, emprisonnées depuis 2011, sont malades et privées de soins. Abdel Jalil al-Sankis a même été torturé, maltraité et envoyé dans une cellule individuelle.