Alors que la victoire de l'armée syrienne et de ses alliés à Alep continue de faire couler beaucoup d'encre et que les milieux politiques occidentaux se montrent de plus en plus sensibles à la tournure que prendront les coopérations irano-russes, le président de la Commission de la défense au Parlement iranien plaide pour un partenariat défensif avec Moscou.
"Les batteries de missiles S-400, c'est la Russie qui nous les a proposées, mais l'Iran n'entend pas s'en doter pour le moment", avait affirmé il y a un mois le ministre iranien de la Défense, le général Dehqan. Quelque 120 jours plus tard, Ardeshir Nouriyan, président de la Commission parlementaire de la défense revient sur cette offre. "Plutôt que de vouloir simplement acquérir des batteries de missiles S-400, l'Iran souhaite développer ses relations de façon élargie et tous azimuts avec la Russie", a-t-il affirmé.
"Des démarches nécessaires ont été entreprises pour que les batteries S-400 soient livrées à l'Iran, mais il est encore trop tôt pour parler de la livraison de ces missiles. Il va sans dire que l'Iran demande à étendre ses relations avec la Russie à tous les niveaux et qu'il fera ce qui est nécessaire en ce sens", a affirmé le député.
Interrogé sur de nouveaux achats d'armements russes par l'Iran, le président de la Commission de la défense a reconnu "le large éventail d'échanges" qui ont eu lieu ces dernières années avec les Russes et le fait que "les armements" en font aussi partie. "La précision et l'efficacité des armements russes nous encouragent toujours à accentuer nos échanges avec la Russie", a-t-il poursuivi.
Pour Nouriyan, "il est naturel que l'Iran soit un bon client des armements fabriqués par la Russie". Interrogé sur les missiles S-300 livrés à l'Iran, le député a confirmé que la partie russe avait totalement rempli sa part du contrat.